
Une exposition photographique à découvrir du 14 février au 12 mars 2023 à l’Espace Mendès France – Poitiers, dans le cadre du Festival Filmer le Travail et de la Saison de l’Institut des Afriques 2023.
Que voit-on et que sait-on du travail en Afrique ? Quelles images attirent le regard des professionnels de l’image, des chercheur·euse·s, des documentaristes ou des photographes ? Quelles images souhaite-t-on transmettre et à quel public ? Bref, en quelques photographies, que peut-on dire du travail sur le continent ? Cette exposition intitulée 𝗔𝗙𝗥𝗜𝗖𝗔𝗡 𝘞𝘖𝘙𝘒𝘗𝘓𝘈𝘊𝘌𝘚 s’inscrit dans une réflexion scientifique plus large qui propose de répondre à ces questions.
Cette exposition est proposée dans le cadre du Festival Filmer le Travail et de la Saison de l’Institut des Afriques, en partenariat avec l’Espace Mendès France, le laboratoire Migrinter – CNRS, université de Poitiers, LAM – Les Afriques dans le Monde, l’Institute for Social Research in Africa (IFSRA) et l’Institut Français de recherche à Nairobi.
C’est l’histoire de plus d’un siècle de pillages coloniaux et d’appropriation d’œuvres d’art par l’Europe. De combats incessants depuis l’Afrique pour les retrouver. Et de grands musées qui célèbrent les arts africains mais gardent jalousement leurs trésors. Nous oublions souvent que les musées occidentaux possèdent des centaines de milliers d’objets et d’œuvres qui ont, pour la plupart, quitté l’Afrique subsaharienne pendant la colonisation. Masques, statues, restes humains, fossiles, bijoux… Dans la course nationaliste, les pays européens ont cherché à partir de la fin du 19e siècle à édifier les musées les plus grandioses et les plus riches en collections. En 2018, un rapport commandité par la présidence française aux penseurs Felwine Sarr et Bénédicte Savoy provoque une déflagration. L’heure des restitutions définitives semble avoir sonné. Les pays européens se disent alors prêts à rendre. Les musées africains se multiplient et préparent les retours. Le temps de l’action, pourtant, s’étire. Le spectre colonial continue de hanter cette géopolitique complexe. Les Etats européens tiendront-ils leurs promesses ?
Élise Pape est chercheuse associée au Laboratoire d’Anthropologie Politique (UMR 8177) à l’EHESS à Paris et Fellow de l’Institut Convergences Migrations. Ses recherches socio-anthropologiques portent principalement sur les transmissions intergénérationnelles dans des familles migrantes, les politiques publiques concernant les migrant-e-s et leurs descendant-e-s en France et en Allemagne et les mémoires (post)coloniales. Depuis 2016, elle s’intéresse plus particulièrement aux restitutions d’objets muséaux issus de pays anciennement colonisés ainsi qu’aux rapatriements de restes humains issus d’anciennes colonies se trouvant actuellement dans des institutions publiques en France et en Allemagne.
Nora Philippe est réalisatrice, curatrice, productrice et enseignante. Elle a réalisé Restitution en 2021, Like dolls, I’ll rise (2018) qui a été sélectionné dans 30 festivals de quinze pays, Pôle emploi, ne quittez-pas (2014) et Les Ensortilèges de James Ensor (2011). En tant que curatrice d’art, elle réalise un travail à partir des “archives de l’ordinaire”, de la culture matériel et intime. Elle a été commissaire de l’exposition Poupées noires en 2018 à la Maison rouge à Paris et auparavant, elle a organisé Filmer la frontière, des films à propos de l’immigration présentés dans les universités américaines entre 2016 et 2017.
En partenariat avec le festival Filmer le travail
Camille Hochedez et Louis Fernier ont organisé la troisième séance du cycle de séminaires « migrations et environnements » sur le thème de l’« aménité environnementale » et son implication dans les migrations de populations et les modifications de l’environnement.
Elle a eu lieu le jeudi 15 décembre de 14H00 à 17 H00 en salle Mélusine, à la MSHS de Poitiers.
Ci-dessous, retrouvez l’affiche de cet événement ainsi que les interventions disponibles en podcasts :
5,50€ / 4€ tarif réduit / 3€ le Joker
Pot convival offert !
Programme de huit courts métrages mêlant films documentaires, de fiction et d’animation.
Entrée libre
Rencontre avec des chercheur.e.s du laboratoire Migrinter de poitiers, spécialisé dans l’étude des migrations internationales, et la cinéaste Séverine Sajous
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Cher-e-s toutes et tous,
Je suis heureuse de vous annoncer la soutenance de ma thèse de doctorat en géographie intitulée :
La fabrique du parcours migratoire sur la route des Balkans
Co-construction des récits et écritures (carto)graphiques
Cette soutenance est l’aboutissement d’une recherche menée depuis octobre 2014, sous la direction de Nelly Robin et Pierre Sintès.
Elle aura lieu le lundi 12 décembre 2022, à 14h30, dans la Salle des Conférences, à la Maison des Sciences de l’Homme et de la Société de Poitiers.
La soutenance sera suivie d’un pot. Pour une meilleure organisation, merci de me faire part de votre présence (ici).
Pour celles et ceux qui ne pourront pas se déplacer, voici le lien pour y assister à distance si vous le souhaitez :
Numéro de la réunion (code d’accès) : 2730 612 0096
Mot de passe de la réunion : CMtJNyaj653
Le jury est composé de :
Sébastien Caquard, Professeur des Universités, géographe (Université Concordia)
Frédéric Piantoni, Maître de conférences, géographe, Habiter (Université de Reims Champagne-Ardenne)
Nelly Robin, Directrice de recherche, géographe, Ceped (IRD-Paris Cité)
Cyril Roussel, Chargé de recherche, géographe, Migrinter (CNRS-Université de Poitiers)
Lakhdar Sais, Professeur des Universités, HDR, informaticien, Cril (CNRS-Université d’Artois)
Pierre Sintès, Maître de conférences, HDR, géographe, Telemme (CNRS-Université d’Aix-Marseille)
Résumé
Cette thèse de géographie analyse le parcours migratoire sur la route des Balkans, à la lumière de la parole des migrants, par la médiation du récit migratoire. Dans un contexte d’externalisation du contrôle des flux migratoires vers l’Union européenne, je propose de placer l’expérience du déplacement au cœur de l’analyse, afin de répondre à la question suivante : comment les migrants parviennent-ils à parcourir la route des Balkans, un espace où les États, par l’intermédiaire d’outils de contrôle, tentent de les interrompre ? Ainsi cette recherche questionne le déterminisme politique sur lequel se fonde cette externalisation, qui repose sur l’idée sous-jacente que le contrôle façonnerait les choix des migrants, et par voie de conséquence, hypothèquerait l’accomplissement de leurs parcours. À l’inverse, je soutiens la thèse selon laquelle le parcours migratoire relève d’une fabrique : les migrants parviennent à construire la continuité de leur parcours, là où le politique tente d’introduire des ruptures. Ce questionnement est posé dans une période qui constitue un temps fort de l’histoire de la route des Balkans : de septembre 2015 à fin août 2016, au moment de ladite « crise migratoire », lorsque l’intensité des flux migratoires est sans précédent dans la région (près de 900 000 migrants enregistrés selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés) et lorsque les États des Balkans instaurent un dispositif politique inédit dans la région, le « corridor ». En accordant une place centrale à la parole des migrants, cette recherche contribue à la compréhension du parcours migratoire et à l’enrichissement de sa conceptualisation. Elle participe aussi aux réflexions éthiques développées autour de l’approche biographique. Enfin, elle place au centre de l’écriture scientifique une diversité de (carto)graphies. En cela, elle réaffirme la portée heuristique de ces outils qui constituent les points de départ et d’aboutissement du travail du géographe.
Au plaisir de vous y retrouver,
Lucie Bacon
***
Dear everyone,
I am pleased to tell you that I will defend my PhD thesis in Geography, entitled :
Crafting the migratory journey on the Balkan route
The co-construction of narratives and (carto)graphic texts
This is the result of long-term research, conducted since October 2014, under the supervision of Nelly Robin and Pierre Sintès.
It will take place on Monday, 12th of December 2022, at 2:30 pm, in the Conference Room, at the Maison des Sciences de l’Homme et de la Société, in Poitiers (France).
This presentation will be followed by a drink; for a better organization, please let me know about your presence (here).
For those who can’t come to Poitiers, here is the link to access videoconference :
Meeting Number : 2730 612 0096
Meeting Password : CMtJNyaj653
The jury is composed of :
Sébastien Caquard, Professor, Geographer (University of Concordia)
Frédéric Piantoni, Lecturer, Geographer, Habiter (University of Reims Champagne-Ardenne)
Nelly Robin, Research Director, Geographer, Ceped (IRD-Paris Cité)
Cyril Roussel, Research Fellow, Geographer, Migrinter (CNRS-University of Poitiers)
Lakhdar Sais, Professor, HDR, Computer science, Cril (CNRS-University of Artois)
Pierre Sintès, Lecturer, HDR, Geographer, Telemme (CNRS-University of Aix-Marseille)
Abstract
This Phd thesis in geography analyses the migratory journey on the Balkan route, in the light of the migrants’ words, mediated by migration narratives. Whilst the European Union outsources the control of the migration flows entering its space, I propose to locate the experience of displacement at the core of the analysis, in order to answer the following question: how do migrants succeed in crossing the Balkan, a space where states attempt to interrupt them with the help of control instruments? Hence this research challenges the political determinism on which the outsourcing is based, and its underlying assumption that control shapes migrants’ choices, and consequently impedes the success of their journey. On the opposite I argue that a migratory journey is the outcome of a craft : migrants manage to maintain the continuity of their journey, despite the introduction of ruptures by the political. This question is raised at a milestone of the Balkan route’s history: from September 2015 to end of August 2016, at the period of the so-called “migratory crisis”, a moment of unprecedented migratory flows’ intensity in in the region (900,000 migrants registered according to the UNHCR) and of enforcement of a unique political apparatus by the Balkan states: the “corridor”. By bringing front the migrants’ words, this research contributes to a deeper understanding and a further conceptualisation of the migratory journey. It participates too to the ethical reflections around the biographical approach. Finally it centres a diversity of (carto)graphies in scientific writing. In that sense, it reaffirms the heuristic scope of visual tools, which constitute the starting point as much as the outcome of a geographer’s work.
Looking forward to seeing you there,
Lucie Bacon
Cette soutenance de thèse de doctorat en géographie est l’aboutissement d’une recherche menée depuis octobre 2014 par Lucie Bacon, sous la direction de Nelly Robin et Pierre Sintès.
Elle aura lieu le lundi 12 décembre 2022, à 14h30, dans la Salle des Conférences, à la Maison des Sciences de l’Homme et de la Société de Poitiers.
La soutenance sera suivie d’un pot. Pour une meilleure organisation, merci de me faire part de votre présence (ici).
Pour celles et ceux qui ne pourront pas se déplacer, voici le lien pour y assister à distance si vous le souhaitez :
Numéro de la réunion (code d’accès) : 2730 612 0096
Mot de passe de la réunion : CMtJNyaj653
Cette thèse de géographie analyse le parcours migratoire sur la route des Balkans, à la lumière de la parole des migrants, par la médiation du récit migratoire. Dans un contexte d’externalisation du contrôle des flux migratoires vers l’Union européenne, je propose de placer l’expérience du déplacement au cœur de l’analyse, afin de répondre à la question suivante : comment les migrants parviennent-ils à parcourir la route des Balkans, un espace où les États, par l’intermédiaire d’outils de contrôle, tentent de les interrompre ? Ainsi cette recherche questionne le déterminisme politique sur lequel se fonde cette externalisation, qui repose sur l’idée sous-jacente que le contrôle façonnerait les choix des migrants, et par voie de conséquence, hypothèquerait l’accomplissement de leurs parcours. À l’inverse, je soutiens la thèse selon laquelle le parcours migratoire relève d’une fabrique : les migrants parviennent à construire la continuité de leur parcours, là où le politique tente d’introduire des ruptures. Ce questionnement est posé dans une période qui constitue un temps fort de l’histoire de la route des Balkans : de septembre 2015 à fin août 2016, au moment de ladite « crise migratoire », lorsque l’intensité des flux migratoires est sans précédent dans la région (près de 900 000 migrants enregistrés selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés) et lorsque les États des Balkans instaurent un dispositif politique inédit dans la région, le « corridor ». En accordant une place centrale à la parole des migrants, cette recherche contribue à la compréhension du parcours migratoire et à l’enrichissement de sa conceptualisation. Elle participe aussi aux réflexions éthiques développées autour de l’approche biographique. Enfin, elle place au centre de l’écriture scientifique une diversité de (carto)graphies. En cela, elle réaffirme la portée heuristique de ces outils qui constituent les points de départ et d’aboutissement du travail du géographe.
This defense of a PhD thesis in Geography is the result of long-term research, conducted by Lucie Bacon since October 2014, under the supervision of Nelly Robin and Pierre Sintès.
It will take place on Monday, 12th of December 2022, at 2:30 pm, in the Conference Room, at the Maison des Sciences de l’Homme et de la Société, in Poitiers (France).
This presentation will be followed by a drink; for a better organization, please let me know about your presence (here).
For those who can’t come to Poitiers, here is the link to access videoconference :
Meeting Number : 2730 612 0096
Meeting Password : CMtJNyaj653
This Phd thesis in geography analyses the migratory journey on the Balkan route, in the light of the migrants’ words, mediated by migration narratives. Whilst the European Union outsources the control of the migration flows entering its space, I propose to locate the experience of displacement at the core of the analysis, in order to answer the following question: how do migrants succeed in crossing the Balkan, a space where states attempt to interrupt them with the help of control instruments? Hence this research challenges the political determinism on which the outsourcing is based, and its underlying assumption that control shapes migrants’ choices, and consequently impedes the success of their journey. On the opposite I argue that a migratory journey is the outcome of a craft : migrants manage to maintain the continuity of their journey, despite the introduction of ruptures by the political. This question is raised at a milestone of the Balkan route’s history: from September 2015 to end of August 2016, at the period of the so-called “migratory crisis”, a moment of unprecedented migratory flows’ intensity in in the region (900,000 migrants registered according to the UNHCR) and of enforcement of a unique political apparatus by the Balkan states: the “corridor”. By bringing front the migrants’ words, this research contributes to a deeper understanding and a further conceptualisation of the migratory journey. It participates too to the ethical reflections around the biographical approach. Finally it centres a diversity of (carto)graphies in scientific writing. In that sense, it reaffirms the heuristic scope of visual tools, which constitute the starting point as much as the outcome of a geographer’s work.
VIENT DE PARAITRE
DIASPORA, ÉCONOMIE ETHNIQUE ET AUTONOMIE : dialogues croisés autour des travaux d’Emmanuel Ma Mung
Sous la direction d’Adelina Miranda
L’HARMATTAN – Collection : Géographies en liberté
Comment l’oeuvre de Emmanuel Ma Mung a-t-elle contribué à la création de l’identité scientifique du laboratoire Migrinter ? Comment la dissémination de sa pensée a-t-elle permis des ouvertures théoriques et conceptuelles dans les études migratoires ? Lorsque Migrinter a décidé de rendre hommage à Emmanuel Ma Mung, il nous a paru important d’organiser un dialogue scientifique à plusieurs voix : inviter ses compagnons de route, ses doctorant.e.s et les collègues dont il a été garant au moment de leur habilitation à diriger les recherches (HDR). Cette publication, qui recueille une partie des interventions qui ont eu lieu lors de cette journée d’étude, prolonge cette discussion.
Adelina Miranda est anthropologue, professeure à l’Université de Poitiers, membre du centre de recherche Migrinter et fellow à l’Institut Convergences Migrations. Ses recherches adoptent une approche multidisciplinaire et intersectionnelle basée sur une perspective localisée, historicisée et relationnelle.
Date de publication : 28 septembre 2022
Broché – format : 15,5 x 24 cm • 198 pages
ISBN : 978-2-14-027781-8
Lien sur le site de L’Harmattan : https://bit.ly/3WoKXkO
La journée d’études « Intersectionnalité et migrations: une comparaison France-Canada » aura lieu le jeudi 10 novembre de 9h30 à 17h30 à Poitiers.
FACULTÉ LETTRES & LANGUES
A3 SALLE DES ACTES
1 RUE RAYMOND CANTEL
86000 POITIERS
Le programme complet est disponible en téléchargement au format PDF.