Incertitudes cartographiques, projet ICAR

Admirez cette exposition du 21 mars au 26 avril 2024 à la BU La Ruche sur le campus (bat. A2), et du 2 au 24 mai 2024 à la BU Michel Foucault  en centre-ville (bat. E18). Nous espérons vous voir nombreuses et nombreux !

Conclusion du projet ICAR – Incertitudes CARtographiques, ce projet rassemble des chercheuses et chercheurs en géographie, histoire, études culturelles et civilisation qui se sont emparés de la cartographie comme média interdisciplinaire. Le consortium questionne les incertitudes que la carte suscite et s’intéresse entre autres aux cartographes eux-mêmes.

https://mimmoc.labo.univ-poitiers.fr/exposition-incertitudes-cartographiques/

Les sources de l’exposition
Liconographie et les notices associées ont en grande partie été fournies par les chercheuses et chercheurs réuni.e.s lors des journées de l’atelier international ICAR qui s’est tenu les 19 et 20 juin 2023 à la Maison des Sciences de l’Homme et la Société de Poitiers. L’incertitude* qui a présidé aux débats en constitue le fil rouge, illustré par 13 des documents présentés.

La cartographie de l’espace maritime étant particulièrement concernée par l’incertitude, nous avons sélectionné pour l’occasion des cartes maritimes issues d’autres fonds, dont certains sont valorisés pour la première fois :

  • les cartes exposées en vitrine proviennent des Collections remarquables de l’Université de Poitiers ;
  • la « mosaïque des incertitudes marines et maritimes » est constituée de photographies prises sur les cartes du fonds Bellin de la médiathèque François Mitterrand de Poitiers ;
  • les cartes « sous cadre » viennent du fonds familial d’Élodie Peyrol-Kleiber.

Au total, 20 documents sont exposés. Les notices ont été rédigées par les chercheuses et chercheurs qui les ont étudiés, voire, dans certains cas, réalisés.

Ce projet est soutenu par le programme UP-SQUARED (ANR-21-EXES-0013) de l’Université de Poitiers, financé par France2030 et son Programme d’Investissement d’Avenir (PIA4) « ExcellencES sous toutes ses formes ». Il a été cofinancé par l’ANR PORTIC, par l’UFR Lettres et Langues et le laboratoire MIMMOC.

* L’incertitude… cartographique ?
La notion d’incertitude est définie par le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales comme relevant d’un « caractère d’imprécision – d’une mesure, d’une conclusion », soit un « caractère vague d’une perception, d’une image ». La lexicographie fait aussi référence à « l’impossibilité dans laquelle est une personne de connaître ou de prévoir un fait, un événement qui la concerne », alliant « un sentiment de précarité qui en résulte ». L’incertitude traduit aussi « l’hésitation d’une personne ».
Dans ce contexte linguistique appliqué à la cartographie, l’incertitude concerne la carte en tant que résultat d’une analyse de données spatiales : les choix des représentations sont subjectifs, tout comme les échelles spatiales et temporelles. La mise en forme de ces données dépend aussi de l’appartenance institutionnelle, ou non, des cartographes et de ce qu’ils veulent montrer. Dit autrement, il peut y avoir autant de cartes que de cartographes !
Enfin, l’incertitude naît de l’imperfection des données réunies pour répondre à une question cartographique : celles-ci peuvent être lacunaires, imprécises, erronées. Réalisée dans un contexte technique et politique en constante mutation, la carte propose une représentation de l’espace présent, mais aussi, souvent, futur. Cette planification cherche à sécuriser des lendemains inconnus et par là, à en maîtriser l’incertitude sous-jacente. L’opération s’inscrit cependant dans un espace-temps particulièrement difficile à saisir par l’instantané que constitue l’image cartographique. Comment les cartes peuvent-elles permettre ou ont-elles permis aux sociétés de (re)prendre le pouvoir, de lutter contre l’incertitude spatiale ? Quelles formes graphiques cette incertitude prend-elle ?

Informations complémentaires

En savoir plus : Page des journées de l’atelier international des 19 et 20 juin 2023 à Poitiers.
Contact : Claire Portal, université de Poitiers, Mimmoc


Les représentations des migrations #7 Migrations et représentations enfantines

La prochaine séance du séminaire de laboratoire « Les représentations des migrations » aura lieu jeudi 11 avril 2024, de 14h à 17h, en salle Troubadour.
Elle portera sur « Migrations et représentations enfantines » à partir de deux interventions croisées :
  • Patricia MOTHES (maîtresse de conférences en sciences de l’éducation à l’ICT Toulouse) : « Littérature de jeunesse et migration : une construction stéréotypée de la figure du migrant? »
  • Anne-Cécile OTT (chercheure postdoctorante au Centre Émile Durkheim, Université de Bordeaux) : « Mobilités, migrations et construction des représentations du monde chez les enfants »
Affiche_Migrations et représentations enfantines_11avril

Une ville au pied du mur, Calais

L’exposition a été réalisée à partir des photographies prises à Calais par des chercheurs et des étudiantes de seconde année du master Migrations*, formation adossée à l’unité de recherche Migrinter (Université de Poitiers / CNRS), lors de
la sortie pédagogique qui s’est déroulée du 19 au 26 novembre 2023.

L’objectif de cette sortie était de faire découvrir et de mieux comprendre le contexte migratoire de la région de Calais. Devenu, depuis plusieurs décennies, un lieu de passage pour les migrants qui souhaitent se rendre en Angleterre, l’histoire
de la ville et de ses environs (Sangatte par exemple) se lit à travers des lieux, emblématiques ou au contraire demeurés peu connus, qui évoluent en lien avec la présence migrante. Ce sont des lieux construits par les migrants eux-mêmes ou pour les migrants (campements, lieux associatifs, équipements de première nécessité) ; alors que d’autres ont évolué dans le but de bloquer la circulation de ces personnes, ou encore, à tout le moins, de les empêcher d’être visibles dans l’espace public. Les photographies en présentent certains.

Cette surenchère sécuritaire est à l’origine de paysages urbains que nous pensions plus volontiers rencontrer dans des pays en conit, d’où le parallèle que nous faisons sur l’un des derniers panneaux avec le Moyen-Orient. Cette ination
de dispositifs sécuritaires est particulièrement notable dans des secteurs considérés comme « stratégiques » de la ville par les pouvoirs publics : le port de Calais, la principale voie d’accès au port, le site d’Eurotunnel, le centre de Calais, vide
désormais de présence migrante. Murs, clôtures, barbelés, système de vidéo-surveillance mais aussi empierrement des espaces verts pour empêcher la « xation » des personnes, constituent les éléments les plus visibles de cet arsenal.
En périphérie orientale de la ville, des campements sont installés dans l’attente d’opportunités de passage en Angleterre.

On les retrouve généralement entre des champs agricoles, à peine dissimulés par les fourrés et les bosquets d’arbres. Quand ils ne sont pas détruits par la police, qui applique la consigne de « zéro xation », ces campements de migrants tentent de se maintenir dans des espaces à la fois proches des axes majeurs de passage des camions, et des structures d’aide aux migrants tenues par diverses associations anglaises et françaises.

* Léna Boumard, Léna Chopineau, Olivier Clochard, Louise Dubourg, Yousra Erraghioui, Louis Fernier, Elsa Guyot, Maëlle Parfait et Cyril Roussel

L’exposition est présentée à l’espace Mendès France, 1 place de la Cathédrale à Poitiers, à l’occasion du festival Filmer le travail de février 2024, sur le thème « contrôle et surveillance dans le monde du travail ».

Journée d’étude ENUM – 01 février 2024

Des enjeux pédagogiques à l’inclusion de populations migrantes : le numérique en questions

Journée d’études organisée conjointement par les laboratoires Techné, FoReLLIS, Migrinter dans le cadre du projet ENUM (financement ExcellencES UP-SQUARED), à Poitiers

La journée commencera par une conférence du Professeure Marjut Johansson, Directrice de l’Institut des sciences du langage et de la traductologie de l’Université de Turku (Finlande), université membre du réseau EC2U. Elle s’achèvera par une table ronde permettant à différents acteurs (associations, institutions, scientifiques) d’échanger leur point de vue.

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Inscription

Directement auprès de marie.francoise.valette@univ-poitiers.fr 

Programme complet de la journée

Lien vers le programme

Adresse

Maison des Sciences de l’Homme et de la Société
Campus de Poitiers
Bâtiment A5
5 rue Théodore Lefebvre
TSA 21103
86073 Poitiers Cedex 9

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Séminaire international – Poitiers MSHS – 30 novembre 2023

Recherche féministe et études migratoires- nov 2023

RECHERCHE FEMINISTE ET ETUDES MIGRATOIRES DANS UNE PERSPECTIVE INTERDISCIPLINAIRE

Séminaire international – 30 novembre 2023 – MSHS Poitiers – salle Mélusine – de 9 h. à 17 h.

MSHS Poitiers – Bâtiment A5 – 5 rue Théodore Lefebvre – 86073 Poitiers

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09h00 Accueil des participant.e.s et présentation de la journée

09h30 – 12h30 Le regard féministe interroge les études migratoires

Discutante : Ariane Le Moing, maître de conférences en civilisation nord-américaine, MIMMOC, Université de Poitiers

Chadia ARAB, géographe, CNRS,UMR ESO
« Dubaï, ça reste le rêve américain arabe ! » Exemple des Marocaines aux Émirats Arabes Unis
C’est à partir de plusieurs enquêtes réalisées entre 2015 et 2018 avec Nasima Moujoud, anthropologue à l’UMR Lahrha (Grenoble), et d’une HDR soutenue en 2021 à Angers, que je souhaiterais évoquer le parcours de
Marocain.e.s et d’héritier.e.s de l’immigration marocaine en Europe. Ces dernier.e.s font de Dubaï un espace de rebond pour réussir dans leur carrière professionnelle. C’est aussi le cas pour certain.e.s Marocain.e.s qui, après
avoir fait de grandes études au Maroc, partent ensuite à Dubaï, pour occuper des postes hautement qualifiés. L’étape et la circulation n’ont pas les mêmes significations pour ces deux populations. Celles et ceux qui viennent
d’Europe fuient un contexte de discrimination où le plafond de verre ne leur permet pas d’évoluer comme ils/elles le souhaiteraient. Pour celles et ceux du Maroc, l’étape émiratie est vue comme nous le dit l’une d’entre elles,
comme « le rêve américain arabe ».

Nasima MOUJOUD, anthropologue, UMR LARHRA, Grenoble
Les épreuves empiriques. Approche intersectionnelle à partir d’espaces festifs à Dubaï

À partir d’une recherche réalisée avec Chadia Arab, géographe et spécialiste des migrations, j’aborde ici les épreuves empiriques soulevées par notre enquête de terrain sur le travail de personnes marocaines ou binationales (franco-marocaines) à Dubaï. Pour enquêter et saisir les enjeux de notre sujet, notre approche a nécessité, dans certains espaces, un décentrement intersectionnel sous l’effet de la stigmatisation des jeunes marocaines peu diplômées et nouvelles arrivantes à Dubaï. Nous verrons comment les représentations sur ces femmes affectent notre engagement empirique au sein d’espaces festifs assimilés à la sexualité. Elles ont généré des appréhensions sur notre enquête et failli nous conduire à négliger l’importance et la diversité des formes d’insertion professionnelle des femmes concernées dans des secteurs peu étudiés dans nos milieux de recherche en Europe, comme le tourisme, l’hôtellerie et l’art. Revoir nos appréhensions, ainsi que nos connaissances sur les migrations, en prenant au sérieux les propos recueillis dans la marge, sans oublier les avantages tirés de nos nationalités (française et marocaine) et de notre position de chercheures, ont été des manières d’enrichir la connaissance féministe et intersectionnelle du groupe et du contexte étudiés.

Nouria OUALI, sociologue, METICES, ULB Bruxelles
Quand les femmes minoritaires portent un regard intersectionnel critique sur le mouvement des femmes dominant
à Bruxelles

En Belgique, les féministes minoritaires ont, à partir des années 1980, explicitement critiqué l’universalisme du féminisme majoritaire et les comportements de certaines militantes qui, selon elles, maternent, victimisent, stigmatisent et dénient leur subjectivité politique. De nombreux récits de « féministes minoritaires » (migrantes et leurs descendantes) engagées dans les luttes sociales et féministes soulignent encore aujourd’hui l’inertie politique des « féministes majoritaires » face à leurs revendications d’égalité et à leur condition subalterne imbriquée dans les rapports de domination de sexe, de race et de classe. Les analyses féministes dominantes (blanches et bourgeoises) ont d’abord revendiqué des droits sur la base de leurs propres préoccupations et besoins économiques et sociaux. Si elles mentionnent les femmes migrantes dans leur problématisation de la condition féminine en Belgique, elles les ont cependant souvent décrites sous l’angle réducteur de femmes victimes de leurs hommes (père, frères, époux) et de leurs cultures. Ce faisant, elles ont longtemps négligé, à la fois, les besoins spécifiques et urgents liés à leur condition subalterne globale (travail, formation, santé, logement, sécurité séjour, violences sexistes, racistes, classistes, accès au financement pour leur lutte, etc.), mais également l’analyse des rapports de domination au sein même du mouvement féministe belge francophone. Je présenterai ces critiques formulées envers le mouvement féministe majoritaire bruxellois francophone et leurs conséquences notamment en termes d’affirmation de soi dans l’espace public, de renouveau des analyses des luttes sociales (incluant l’approche décoloniale) et de création de collectifs qui défendent leurs points de vue, pensent leur propre voie du féminisme et tentent de répondre à leurs besoins et leurs priorités.

Adelina Miranda, anthropologue, Migrinter/ICM, Université de Poitiers
Intersectionnalité et multipositionnement

Dans cette intervention, je propose d’opérer un retour réflexif sur comment les multiples appartenances (notamment le genre, la classe, les statuts professionnel et national) du.de la chercheur.e agissent sur les conditions de recherche. En effet, pour opérer le nécessaire processus de distanciation et de décentrement, fondamental pour élaborer une connaissance située ancrée dans une objectivité forte (S. Harding), le.a chercheur.e doit se reconnaître comme étant un des acteurs du champ étudié, impliqué dans de nombreux autres champs sociaux et qui peut vivre dans des formes de mobilité et de transnationalisme. Tout comme les sujets étudiés, le.la chercheure est par ailleurs confronté.e aux processus de mondialisation et de globalisation, à la division internationale du marché du travail intellectuel, aux conditions d’hégémonie politique, juridique, culturelle. Comment ce multipositionnement agit dans les rapports sociaux lors du terrain ? Comment les logiques intersectionnelles sont prises en compte dans l’élaboration des savoirs ?

12h30 – 14 Pause

14h – 16h Masterclass : La place des femmes dans la recherche sur les migrations

Discutante : Francesca Di Donato, doctorante Migrinter

Antía PÉREZ-CARAMÉS, sociologue, ESOMI/CEXEF, Université de La Corogne
Belén FERNÁNDEZ SUÁREZ, sociologue, ESOMI/CEXEF, Université de La Corogne
Projection du documentaire Si ka badu ka ta biradu. Un documental sobre mulleres migrantes que terman do mundo (Si tu ne pars pas, tu ne peux pas revenir. Un documentaire sur les femmes migrantes qui soutiennent le monde)

Ce documentaire social est le résultat d’un projet de recherche sur la circulation transnationale des transferts de fonds et des soins organisée par les femmes entre l’île de Santiago, au Cap-Vert, et le village de pêcheurs de Burela, en Galice, dans le nord de l’Espagne. Quatre générations de femmes racontent leur vie et comment la division sexuelle et l’organisation des soins s’organisent au niveau transnational. En les regardant cuisiner, faire le ménage, s’occuper des personnes dépendantes dans leur lieu d’origine et dans la société galicienne, nous comprenons l’impact de la répartition inégale de la charge des soins sur leur vie. En les suivant dans l’organisation de leur vie affective, de la manière d’organiser la circulation de la communication, de l’argent, des biens et des encomendas (commandes) nous saisissons l’importance qu’elles donnent à l’épargne pour construire un avenir qui leur permettra de se reposer après tant de travail, à Burela ou au Cap-Vert.

15h – 17h Partage d’expériences de recherche entre étudiant.e.s de Master et chercheur.e.s


 

Jeudi 30 novembre à 20h30 Projection au Cinéma Le Dietrich à Poitiers

FEMMAGE À SAFI FAYE : FAD’JAL

Deuxième long-métrage de la regrettée Safi Faye, Fad’jal (Grand père, raconte nous…) est un hymne à la transmission, à la vie de ce village sénégalais sérère et surtout, à l’appropriation des terres !
Projection suivie d’un échange avec Catherine Ruelle, critique spécialiste des cinémas africains. 

Une séance en partenariat avec Filmer le travail, l’Espace Mendès France et Migrinter.
https://institutdesafriques.org/agenda/fadjal-poitiers-afriques-en-vision/

Master Migration #2

Dans le cadre des conférences de la formation du Master Migrations dont la thématique porte, pour la seconde année consécutive, sur Migrations et travail, nous aurons le plaisir d’écouter le jeudi 9 novembre de 14h à 16h (Amphi C) Joanne Le Bars pour une présentation intitulée « Des femmes sans-papiers au travailService domestique et entreprenariat commercial ».

 

Migration et environnement #4 Représenter l’environnement par le Jeu de Reconstruction Spatiale

La quatrième séance du cycle de séminaire « Migrations et environnement » est programmée le jeudi 19 octobre à 14h (report de la séance initialement prévue le jeudi 6 avril à 14h) en salle 12 et 13 du bat. A4 sur le campus autour du thème : représenter l’environnement par le Jeu de Reconstruction Spatiale (JRS).
Cette séance participative, au format un peu inhabituel, se déroulera comme suit :
– Présentation du JRS par Louis Fernier et Anne-Christine Bronner (Ingénieure de recherche CNRS, UMR SAGE, Strasbourg)  (30 minutes)
– Expérimentation du JRS par les participants, en petits groupes (1h)
– Retours sur les apports et limites du JRS pour appréhender les représentations des migrations et de leur environnement, par A.-C. Bronner
La thématique est bien sûr l’occasion de croiser les réflexions de l’axe 3 du projet de laboratoire sur les représentations des migrations.
En espérant vous voir nombreux,
Camille Hochedez et Louis Fernier

#4 Séminaire Migration et Environnement, 19 oct. 2023 - le Jeu de Reconstruction Spatiale
Télécharger l’affiche : https://migrinter.cnrs.fr/wp-content/uploads/2023/10/2023_10_19_Affiche-Seminaire-migrations-et-environnements.pdf

Migrations, familles, droits. Comparaisons franco-allemandes

Colloque international franco-allemand
Autour des travaux de Catherine Delcroix

Date et lieu

6 et 7 septembre 2023
Misha, salle de conférence, 5, allée du général Rouvillois, CS 50008,67083 Strasbourg

Affiche du programme complet à télécharger

Argumentaire

Multiples sont les raisons pour lesquelles certains des habitants d’un pays décident – par obligation, par choix ou par une combinaison des deux – de quitter non seulement leur village mais leur pays, et d’aller tenter leur chance dans un autre. Le phénomène est très ancien ; mais s’agissant des flux de migrants parvenant en Europe il s’est nettement accentué au cours des deux dernières décennies.
Chaque pays européen a sa propre politique vis-à-vis de l’accueil des personnes arrivant sur son territoire. Ce colloque a pour objet de comparer les politiques d’immigration de la France et de l’Allemagne, et leur mise en application pratique depuis 1960 jusqu’à aujourd’hui, sous un angle particulier : la différence de traitement des migrants selon qu’ils arrivent seuls, qu’ils se présentent ‘en
famille’ et en particulier avec des enfants, ou qu’il s’agit de mineurs non accompagnés (MNA). Tout mineur a en effet des droits, à commencer par le droit d’être scolarisé même s’il/elle ne parle pas un mot de la langue du pays d’accueil.


Il s’agira donc de comparer :

  1. Les politiques mises en oeuvre dans les deux pays en termes de statuts juridiques des migrants – et notamment des statuts juridiques différents des membres d’une famille – ainsi que des parcours d’accès aux droits que les migrants sont en principe tenus de suivre en fonction de leur âge, de leur sexe, de leur pays de provenance (cf. la distinction entre « pays sûrs » et autres pays)
  2. Les effets des règlementations juridiques sur les parcours et les modes de vie des migrants arrivés seuls et de ceux arrivés « en famille » aux différentes périodes depuis 1960 ;
  3. En dehors des règlementations juridiques, les différences des contextes d’arrivée en France et en Allemagne selon les variables les plus pertinentes – par exemple la quantité de logements vides ou le taux de chômage, selon les localités – ainsi que l‘influence des représentations et préjugés dont font l’objet telles ou telles populations migrantes.

Ce colloque donnera à voir les résultats des travaux fondés sur la méthodologie d’évaluation biographique des politiques envers les migrant(e)s et leurs descendant(e)s, travaux menés à partir de récits de vie, d’entretiens semi-directifs et notamment du corpus de récits de vie de migrant(e)s et de descendant(e)s de migrant(e)s contenus dans la base de données Migreval; mais aussi à partir d’autres recherches portant sur les migrant(e)s et de recherches-action menées plus largement en direction des publics de la protection de l’enfance vivant des situations de discrédit.

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Une exposition photographique à découvrir du 14 février au 12 mars 2023 à l’Espace Mendès France – Poitiers, dans le cadre du Festival Filmer le Travail et de la Saison de l’Institut des Afriques 2023.

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Que voit-on et que sait-on du travail en Afrique ? Quelles images attirent le regard des professionnels de l’image, des chercheur·euse·s, des documentaristes ou des photographes ? Quelles images souhaite-t-on transmettre et à quel public ? Bref, en quelques photographies, que peut-on dire du travail sur le continent ? Cette exposition intitulée ??????? ?????????? s’inscrit dans une réflexion scientifique plus large qui propose de répondre à ces questions.

Cette exposition est proposée dans le cadre du Festival Filmer le Travail et de la Saison de l’Institut des Afriques, en partenariat avec l’Espace Mendès France, le laboratoire Migrinter – CNRS, université de Poitiers, LAM – Les Afriques dans le Monde, l’Institute for Social Research in Africa (IFSRA) et l’Institut Français de recherche à Nairobi.

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