Arts et Migrations (suite) #2 Restituer les œuvres d’art

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Restituer les oeuvres d’art, l’Afrique en quête de ses chefs d’oeuvres.
 
Nous avons le plaisir de vous annoncer pour le  Jeudi 5 janvier – 18h30 la projection du documentaire Restituer, l’Afrique en quête de ses chefs d’œuvres (2021, 81 min, Cinétévé / ARTE France / TV5 Monde) réalisé par Nora Philippe, suivi d’échanges entre la réalisatrice et Elise Pape, chercheuse associée au laboratoire d’anthropologie politique, UMR 8177, École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Paris et Fellow de l’Institut convergences migrations.
 
L’inscription est obligatoire.  Le lien avec l’accès au billet est le suivant : https://emf.fr/billetterie/?event_id=713293
 
 

C’est l’histoire de plus d’un siècle de pillages coloniaux et d’appropriation d’œuvres d’art par l’Europe. De combats incessants depuis l’Afrique pour les retrouver. Et de grands musées qui célèbrent les arts africains mais gardent jalousement leurs trésors. Nous oublions souvent que les musées occidentaux possèdent des centaines de milliers d’objets et d’œuvres qui ont, pour la plupart, quitté l’Afrique subsaharienne pendant la colonisation. Masques, statues, restes humains, fossiles, bijoux… Dans la course nationaliste, les pays européens ont cherché à partir de la fin du 19e siècle à édifier les musées les plus grandioses et les plus riches en collections. En 2018, un rapport commandité par la présidence française aux penseurs Felwine Sarr et Bénédicte Savoy provoque une déflagration. L’heure des restitutions définitives semble avoir sonné. Les pays européens se disent alors prêts à rendre. Les musées africains se multiplient et préparent les retours. Le temps de l’action, pourtant, s’étire. Le spectre colonial continue de hanter cette géopolitique complexe. Les Etats européens tiendront-ils leurs promesses ?

 

Élise Pape est chercheuse associée au Laboratoire d’Anthropologie Politique (UMR 8177) à l’EHESS à Paris et Fellow de l’Institut Convergences Migrations. Ses recherches socio-anthropologiques portent principalement sur les transmissions intergénérationnelles dans des familles migrantes, les politiques publiques concernant les migrant-e-s et leurs descendant-e-s en France et en Allemagne et les mémoires (post)coloniales. Depuis 2016, elle s’intéresse plus particulièrement aux restitutions d’objets muséaux issus de pays anciennement colonisés ainsi qu’aux rapatriements de restes humains issus d’anciennes colonies se trouvant actuellement dans des institutions publiques en France et en Allemagne.

 

Nora Philippe est réalisatrice, curatrice, productrice et enseignante. Elle a réalisé Restitution en 2021, Like dolls, I’ll rise (2018) qui a été sélectionné dans 30 festivals de quinze pays, Pôle emploi, ne quittez-pas (2014) et Les Ensortilèges de James Ensor (2011). En tant que curatrice d’art, elle réalise un travail à partir des “archives de l’ordinaire”, de la culture matériel et intime. Elle a été commissaire de l’exposition Poupées noires en 2018 à la Maison rouge à Paris et auparavant, elle a organisé Filmer la frontière, des films à propos de l’immigration présentés dans les universités américaines entre 2016 et 2017.

En partenariat avec le festival Filmer le travail

 

 

Camps et environnement #3 Aménité environnementale

Camille Hochedez et Louis Fernier ont organisé la troisième séance du cycle de séminaires « migrations et environnements » sur le thème de l’« aménité environnementale » et son implication dans les migrations de populations et les modifications de l’environnement.

Elle a eu lieu le jeudi 15 décembre de 14H00 à 17 H00 en salle Mélusine, à la MSHS de Poitiers.

Ci-dessous, retrouvez l’affiche de cet événement ainsi que les interventions disponibles en podcasts :

  • Introduction de Camille Hochedez (MCF en Géographie, université de Poitiers)
Camille Hochedez : quelques définitions et mise en question de la notion d’aménité, a fortiori environnementale.
  • Frédéric Richard (MCF HDR en Géographie, université de Limoges), [mettre lien]
Frédéric Richard : le capital environnemental et son rôle dans la gentrification rurale.
  • Margaux Verove (Doctorante en Géographie, université de Caen-Normandie)
Margot Vérove : une aménité sous contrainte reste-t-elle positive ?
  • Naïk Miret (MCF HDR en Géographie, université de Poitiers)
Naik Miret : effets des aménités sur les migrations en milieu urbain.
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Master Migration #1

Etudier les migrations à l’aune de la perspective intersectionnelle et post-coloniale

Ce séminaire scientifique de rentrée du master Migrations de l’Université de Poitiers aura lieu le 28 septembre 2022, de 14h à 16h30

Lieu : MSHS – bât. A5 – Salle des Conférences

 

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Premier séminaire 2022 du Master Migration.

Intervenants

Chadia ARAB est géographe, Chargée de recherche au CNRS ESO-Angers (UMR 6590) – Espaces et Sociétés. Spécialiste des migrations internationales, ses recherches portent sur les migrations marocaines en Europe et dans les pays du Golfe. Elle est membre du comité de rédaction de Migrations Société, et co-directrice d’une collection aux Presses universitaires de Rennes.

Mustapha EL MIRI est maître de conférences en sociologie à Aix-Marseille Université et chercheur à l’Institut d’économie du travail et de sociologie industrielle (LEST-UMR7317).  Ces dernières années, ses principales recherches ont porté sur les migrations entre le Maroc et l’Europe, la racialisation des migrants « subsahariens » et le racisme global et l’articulation entre M-migration et fait colonial en sciences sociales. Il dirige actuellement un groupe de recherche international, le MIJMA, sur la migration internationale des jeunes et des mineurs indépendants. La migration des jeunes mineurs africains vers l’Europe : Transnationalisation et processus d’autonomisation précoce ?

Chadia ARAB : Les Migrations marocaines au prisme d’une géographie intersectionnelle

La migration est ici étudiée à travers une approche intersectionnelle dans des courants de la géographie identifiée (telle que celle du genre, des migrations, et d’une géographie en construction dite « décoloniale ») et aussi d’une micro-géographie. Les femmes qui migrent produisent des changements économiques, sociaux et territoriaux au sein de leur famille, de leur pays d’origine et d’installation, dans des perspectives d’ascension sociale et de transformations de leurs espaces de vie.  Avec deux terrains principaux que sont Dubaï aux Émirats Arabes Unis et la province de Huelva en Espagne, je tenterais de mieux saisir en quoi les migrations des femmes produisent et fabriquent pour certaines des dynamiques d’émancipation et pour d’autres induisent des processus de marginalisation dans des contextes mondialisés et postcoloniaux différents.

Mustapha EL MIRI : Le poids de l’héritage culturel colonial dans les discours savants et politiques sur les migrations.  Pour une dénationalisation de la question migratoire

L’intensité voire la violence des débats, polémiques et controverses autour des questions de la mémoire coloniale et de ses effets sur les représentations et la place faite aux migrants des anciennes colonies révèle à quel point les périodes de la colonisation et de la décolonisation continuent de travailler la société française et de manière plus large les sociétés occidentales.

Le brouillage des frontières entre débats scientifiques et politiques, la circulation des catégories mobilisées qui en découle, dans les controverses sur la mémoire coloniale, et leur articulation avec le fait migratoire, les phénomènes de racisme et de discriminations, les inégalités ethno-raciales, le terrorisme islamiste, la délinquance, révèlent la confusion des genres, la polarisation des points de vue et la difficile émancipation du débat scientifique des enjeux socio-politiques. Mais l’intensité des conflits autour d’un sujet qui était, jusqu’à présent, en France cantonné à un cercle d’intellectuels engagés ou spécialistes du champ, aux amphis des universités et aux éditeurs académiques ne peut être comprise qu’au regard de l’articulation entre le débat sur la mémoire coloniale et la question de « l’immigration » véritable obsession du débat politique. Dans les discours scientifiques comme politiques la question de l’histoire coloniale convoque systématiquement avec elle celle des migrants provenant des anciennes colonies d’Afrique (du Nord comme subsaharienne).

Camps et environnement #2 Les migrations environnementales

La séance #2 du séminaire « Camps et environnement » du Jeudi 31 Mars 2022, de 14h-17h s’intitule « les migrations environnementales ».

En introduction, Etienne Piguet  (professeur de géographie, Université de Neûchatel) présente l’historique et l’état actuel de la recherche sur les migrations « environnementales ». Il revient sur les dernières décennies de questionnements sur ce sujet, en évoque les pistes et les impasses à partir du programme PEEMPASS (Sénégal). Florian Bonnefoi (doctorant en géographie, Migrinter-CEDEJ) intervient ensuite pour présenter les particularités du cas égyptien, qu’il étudie dans le cadre de sa thèse : si le delta de Nil est extrêmement vulnérable face aux effets des changements climatiques, « l’environnement » n’est pas souvent présenté comme un facteur déclenchant des migrations. En conclusion, Pauline Brücker (docteure en sciences politiques et post-doctorante à Migrinter, chercheure associée au CERI) fait le lien entre les deux interventions, et questionne justement la pertinence du critère environnemental dans les projets migratoires.

seminaire Camps et environnement - affiche avec 3 intervenants#2

Arts et Migrations #5 Les arts de l’hospitalité

La séance #5 du séminaire « Arts et Migrations » du Jeudi 3 Mars 2022 s’intitule « les arts de l’hospitalité ».

Table ronde avec les associations Le Toit du MondeGigacircus et Ressources pour les Mineurs isolés étrangers en Vienne (Maison des Trois Quartiers).

Concert à l’issue de la table ronde avec les Young révolution 86.

Cet événement marque un temps des échanges qui se sont engagés depuis novembre 2021 dans le cadre de la thématique « Arts et migrations » qui a guidé le cycle de conférences organisé avec le laboratoire Migrinter (CNRS, université de Poitiers). Interrogeant les liens, les circulations des humains, des œuvres, nous avons débuté avec le contexte historique du métissage du XVIe siècle avec l’historien Serge Gruzinski, « Mondialisation ibérique, circulations des arts et des métissages« . La trajectoire des migrations, le dire des frontières sont autant de récits mêlant fiction et réel, par ces croisements, la chercheuse Elara Bertho a parlé de ces politiques de la fiction. Avançant encore dans ces articulations, l’ethnologue et artiste Sylvie Marchand a évoqué les rencontres artistiques qu’elle permet avec Gigacircus et avec les demandeurs d’asiles : hospitalité en actions artistiques. Enfin, le corps entre en jeu dans la création entre le chorégraphe Thierno Ndiaye et la doctorante en anthropologie Marie Lasserre avec la présentation conférence jouée Travers et traversées de frontières.

Dans le cadre du cycle de conférences Migrations internationales et lutte contre les discriminations, en partenariat avec l’Espace Mendès France et le laboratoire Migrinter – Unité mixte de recherche du CNRS et de l’université de Poitiers. Direction scientifique pour Migrinter : Brenda le Bigot et Jordan Pinel, et Héloïse Morel pour l’Espace Mendès France.

Modalités d’accès :
Tous publics.
Sur réservation.
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Camps et environnement #1 L’écotone

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Pour cette séance #1 du séminaire « Camps et environnement », 3 intervenants développent la thématique de la transformation de l’environnement à différentes échelles (interne/externe) par la présence des camps :
– Damien Carême (député européen, ancien maire de Grande Synthe) apportera son témoignage sur l’ancien camp de Grande Synthe puis évoquera divers dossiers européens sur la question des camps et de la violence présente dans ces lieux
– Alice Latouche (doctorante Migrinter / CRESPPA) interviendra, à partir de l’exemple des camps de Samos, sur la production de vulnérabilités genrées par les environnements internes et externes des camps
– Thomas Lacroix (DR CNRS, CERI / Sciences Po Paris), discutera des 2 interventions à l’aune de la notion d’écotone.
 
Ce séminaire fait partie de la nouvelle thématique « Migration et environnement », organisé par Camille HOCHEDEZ et Louis FERNIER.
 
Date et lieu :  10 février 2022, à 14h, salle de conférences de la MSHS.

Un enregistrement audio des différentes interventions est disponible en ligne (en bas de page).

 

L’accès à la salle se fera sur présentaiton du pass sanitaire. Le port du masque est obligatoire dans la salle. Pour les collègues ne pouvant assister physiquement au séminaire, il était possible de suivre en visio.

1-Camille Hochedez – Introduction
2-Damien Carême – Partage d’expérience sur le camp de Grande Synthe
3-Alice Latouche – environnements hostiles et vulnérabilités
4-Thomas Lacroix – le concept d’écotone

Arts et Migrations #4 Danse et anthropologie : travers et traversées de frontières

La séance #4 du séminaire « Arts et Migrations » du Jeudi 3 février 2022, s’intitule « Danse et anthropologie : travers et traversées de frontières ».

Conférence de Marie Lasserre, doctorante en anthropologie à l’EHESS et Thierno Ndiaye, danseur et chorégraphe.

À l’origine duo de piano et de danses sabar, la performance Travers imaginée par Marie Lasserre et Thierno Ndiaye, entièrement basée sur la thèse de la première et sur les cheminements migratoires individuels et collectifs du deuxième, approche l’anthropologie par la danse, approche la danse par l’anthropologie. Comment ces deux territoires se côtoient dans des frictions arts et sciences ? Il s’agit d’aborder les expériences migratoires par la collaboration entre recherche et pratique artistique. Ou comment évoquer des traversées de frontières multiples en traversant les frontières disciplinaires ?

Dans le cadre du cycle de conférences Migrations internationales et lutte contre les discriminations, en partenariat avec l’Espace Mendès France et le laboratoire Migrinter – Unité mixte de recherche du CNRS et de l’université de Poitiers. Direction scientifique pour Migrinter : Brenda le Bigot et Jordan Pinel, et Héloïse Morel pour l’Espace Mendès France.

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Arts et Migrations #3 L’hospitalité en actions artistiques

La séance #3 du séminaire « Arts et Migrations » du Jeudi 6 janvier 2022 s’intitule « L’hospitalité en actions artistiques ». Conférence de Sylvie Marchand.

La Krar (lyre) est l’instrument de musique des Azmaris, poètes-conteurs exilés en France qui fuient les dictatures de la Corne de l’Afrique. Le smartphone est l’outil connecté indispensable à la migration, et un vecteur de créations pour les artistes. Leur fusion fait du « Krar’Phone » une interface génératrice de relations artistiques entre les personnes porteuses de cultures multiples.

Dans des camps et centres d’hébergement d’urgence de demandeurs d’Asile, l’ethnologue et artiste Sylvie Marchand rencontre de nombreux jeunes arrivés de dizaines de pays du monde. Échoués en bordure des états de droit, invisibles, ils rencontrent en Europe un océan d‘indifférence. Mais ils gardent la force, inscrite dans leur chair, de leur art, de leur langue maternelle, de leurs danses, qui viennent fertiliser leur renaissance, et nos cultures. Ainsi prend corps un élan inédit de créations multiformes, multilingues, écho des polyphonies de la mondialité.

Formée aux arts du cirque, anthropologue des religions diplômée de Langues ‘O et réalisatrice d’œuvres numériques, Sylvie fédère une constellation d’artistes autour de créations nomades : transhumances, pérégrination vers Compostelle, pastoralisme Mongol ou Kirghiz, rituels tarahumaras, migrations internationales. Ses œuvres éclairent les racines rituelles de l’art et célèbrent la puissance créatrice des mouvements migratoires.

Application Azmari : cgeomap.eu/azmari
Lien : gigacircus.net

Dans le cadre du cycle de conférences Migrations internationales et lutte contre les discriminations, en partenariat avec l’Espace Mendès France et le laboratoire Migrinter – Unité mixte de recherche du CNRS et de l’université de Poitiers. Direction scientifique pour Migrinter : Brenda le Bigot et Jordan Pinel, et Héloïse Morel pour l’Espace Mendès France.

Modalités d’accès :

Tous publics.
Sur réservation.
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Arts et Migrations #2 Migrations en littérature : politiques de la fiction

La séance #2 du séminaire « Arts et Migrations » du Jeudi 2 décembre 2021, s’intitule « Migrations en littérature : politiques de la fiction ».

La deuxième séance du cycle de conférences « Arts et Migrations » coorganisé par Migrinter et l’Espace Mendes France, à Poitiers, a eu lieu à l’Espace Mendes France, salle confluence.

Nous écouterons « Dire les politiques de la fiction en littérature », par Elara Bertho, docteure en littérature, chargée de recherche au CNRS (Les Afriques dans le Monde, CNRS / Université de Bordeaux).

À partir d’un choix de textes récents qui racontent la « traversée », Elara Bertho montrera les choix politiques qui président à la représentation de la migration en littérature. Mohamed Mbougar Sarr (nouveau Goncourt pour son dernier ouvrage), Armand Gauz, Sylvie Kandé, Hakim Bah : quatre voix nouvelles qui explorent les différents genres (théâtre, poésie, roman) pour entendre l’expérience de la migration. Cette conférence s’articule au dossier paru dans Multitudes (76/2019) consacré aux migrations en littérature.

Merci de vous inscrire (réservation gratuite) à l’évènement via cette page

Brenda Le Bigot (Migrinter), Jordan Pinel (Migrinter), Héloïse Morel (Espace Mendes France)

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Affiche de la conférence « Dire les migrations en littérature : politiques de la fiction »

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