Arts et Migrations #5 Les arts de l’hospitalité

La séance #5 du séminaire « Arts et Migrations » du Jeudi 3 Mars 2022 s’intitule « les arts de l’hospitalité ».

Table ronde avec les associations Le Toit du MondeGigacircus et Ressources pour les Mineurs isolés étrangers en Vienne (Maison des Trois Quartiers).

Concert à l’issue de la table ronde avec les Young révolution 86.

Cet événement marque un temps des échanges qui se sont engagés depuis novembre 2021 dans le cadre de la thématique « Arts et migrations » qui a guidé le cycle de conférences organisé avec le laboratoire Migrinter (CNRS, université de Poitiers). Interrogeant les liens, les circulations des humains, des œuvres, nous avons débuté avec le contexte historique du métissage du XVIe siècle avec l’historien Serge Gruzinski, « Mondialisation ibérique, circulations des arts et des métissages« . La trajectoire des migrations, le dire des frontières sont autant de récits mêlant fiction et réel, par ces croisements, la chercheuse Elara Bertho a parlé de ces politiques de la fiction. Avançant encore dans ces articulations, l’ethnologue et artiste Sylvie Marchand a évoqué les rencontres artistiques qu’elle permet avec Gigacircus et avec les demandeurs d’asiles : hospitalité en actions artistiques. Enfin, le corps entre en jeu dans la création entre le chorégraphe Thierno Ndiaye et la doctorante en anthropologie Marie Lasserre avec la présentation conférence jouée Travers et traversées de frontières.

Dans le cadre du cycle de conférences Migrations internationales et lutte contre les discriminations, en partenariat avec l’Espace Mendès France et le laboratoire Migrinter – Unité mixte de recherche du CNRS et de l’université de Poitiers. Direction scientifique pour Migrinter : Brenda le Bigot et Jordan Pinel, et Héloïse Morel pour l’Espace Mendès France.

Modalités d’accès :
Tous publics.
Sur réservation.
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Migration et environnement #1 L’écotone

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Pour cette séance #1 du séminaire « Camps et environnement », 3 intervenants développent la thématique de la transformation de l’environnement à différentes échelles (interne/externe) par la présence des camps :
– Damien Carême (député européen, ancien maire de Grande Synthe) apportera son témoignage sur l’ancien camp de Grande Synthe puis évoquera divers dossiers européens sur la question des camps et de la violence présente dans ces lieux
– Alice Latouche (doctorante Migrinter / CRESPPA) interviendra, à partir de l’exemple des camps de Samos, sur la production de vulnérabilités genrées par les environnements internes et externes des camps
– Thomas Lacroix (DR CNRS, CERI / Sciences Po Paris), discutera des 2 interventions à l’aune de la notion d’écotone.
 
Ce séminaire fait partie de la nouvelle thématique « Migration et environnement », organisé par Camille HOCHEDEZ et Louis FERNIER.
 
Date et lieu :  10 février 2022, à 14h, salle de conférences de la MSHS.

Un enregistrement audio des différentes interventions est disponible en ligne (en bas de page).

 

L’accès à la salle se fera sur présentaiton du pass sanitaire. Le port du masque est obligatoire dans la salle. Pour les collègues ne pouvant assister physiquement au séminaire, il était possible de suivre en visio.

1-Camille Hochedez – Introduction
2-Damien Carême – Partage d’expérience sur le camp de Grande Synthe
3-Alice Latouche – environnements hostiles et vulnérabilités
4-Thomas Lacroix – le concept d’écotone

Arts et Migrations #4 Danse et anthropologie : travers et traversées de frontières

La séance #4 du séminaire « Arts et Migrations » du Jeudi 3 février 2022, s’intitule « Danse et anthropologie : travers et traversées de frontières ».

Conférence de Marie Lasserre, doctorante en anthropologie à l’EHESS et Thierno Ndiaye, danseur et chorégraphe.

À l’origine duo de piano et de danses sabar, la performance Travers imaginée par Marie Lasserre et Thierno Ndiaye, entièrement basée sur la thèse de la première et sur les cheminements migratoires individuels et collectifs du deuxième, approche l’anthropologie par la danse, approche la danse par l’anthropologie. Comment ces deux territoires se côtoient dans des frictions arts et sciences ? Il s’agit d’aborder les expériences migratoires par la collaboration entre recherche et pratique artistique. Ou comment évoquer des traversées de frontières multiples en traversant les frontières disciplinaires ?

Dans le cadre du cycle de conférences Migrations internationales et lutte contre les discriminations, en partenariat avec l’Espace Mendès France et le laboratoire Migrinter – Unité mixte de recherche du CNRS et de l’université de Poitiers. Direction scientifique pour Migrinter : Brenda le Bigot et Jordan Pinel, et Héloïse Morel pour l’Espace Mendès France.

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Arts et Migrations #3 L’hospitalité en actions artistiques

La séance #3 du séminaire « Arts et Migrations » du Jeudi 6 janvier 2022 s’intitule « L’hospitalité en actions artistiques ». Conférence de Sylvie Marchand.

La Krar (lyre) est l’instrument de musique des Azmaris, poètes-conteurs exilés en France qui fuient les dictatures de la Corne de l’Afrique. Le smartphone est l’outil connecté indispensable à la migration, et un vecteur de créations pour les artistes. Leur fusion fait du « Krar’Phone » une interface génératrice de relations artistiques entre les personnes porteuses de cultures multiples.

Dans des camps et centres d’hébergement d’urgence de demandeurs d’Asile, l’ethnologue et artiste Sylvie Marchand rencontre de nombreux jeunes arrivés de dizaines de pays du monde. Échoués en bordure des états de droit, invisibles, ils rencontrent en Europe un océan d‘indifférence. Mais ils gardent la force, inscrite dans leur chair, de leur art, de leur langue maternelle, de leurs danses, qui viennent fertiliser leur renaissance, et nos cultures. Ainsi prend corps un élan inédit de créations multiformes, multilingues, écho des polyphonies de la mondialité.

Formée aux arts du cirque, anthropologue des religions diplômée de Langues ‘O et réalisatrice d’œuvres numériques, Sylvie fédère une constellation d’artistes autour de créations nomades : transhumances, pérégrination vers Compostelle, pastoralisme Mongol ou Kirghiz, rituels tarahumaras, migrations internationales. Ses œuvres éclairent les racines rituelles de l’art et célèbrent la puissance créatrice des mouvements migratoires.

Application Azmari : cgeomap.eu/azmari
Lien : gigacircus.net

Dans le cadre du cycle de conférences Migrations internationales et lutte contre les discriminations, en partenariat avec l’Espace Mendès France et le laboratoire Migrinter – Unité mixte de recherche du CNRS et de l’université de Poitiers. Direction scientifique pour Migrinter : Brenda le Bigot et Jordan Pinel, et Héloïse Morel pour l’Espace Mendès France.

Modalités d’accès :

Tous publics.
Sur réservation.
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Arts et Migrations #2 Migrations en littérature : politiques de la fiction

La séance #2 du séminaire « Arts et Migrations » du Jeudi 2 décembre 2021, s’intitule « Migrations en littérature : politiques de la fiction ».

La deuxième séance du cycle de conférences « Arts et Migrations » coorganisé par Migrinter et l’Espace Mendes France, à Poitiers, a eu lieu à l’Espace Mendes France, salle confluence.

Nous écouterons « Dire les politiques de la fiction en littérature », par Elara Bertho, docteure en littérature, chargée de recherche au CNRS (Les Afriques dans le Monde, CNRS / Université de Bordeaux).

À partir d’un choix de textes récents qui racontent la « traversée », Elara Bertho montrera les choix politiques qui président à la représentation de la migration en littérature. Mohamed Mbougar Sarr (nouveau Goncourt pour son dernier ouvrage), Armand Gauz, Sylvie Kandé, Hakim Bah : quatre voix nouvelles qui explorent les différents genres (théâtre, poésie, roman) pour entendre l’expérience de la migration. Cette conférence s’articule au dossier paru dans Multitudes (76/2019) consacré aux migrations en littérature.

Merci de vous inscrire (réservation gratuite) à l’évènement via cette page

Brenda Le Bigot (Migrinter), Jordan Pinel (Migrinter), Héloïse Morel (Espace Mendes France)

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Affiche de la conférence « Dire les migrations en littérature : politiques de la fiction »

Art et Migrations #1 Le singe et la centauresse. Mondialisation ibérique, circulations des arts et métissage

 

La séance #1 du séminaire « Arts et Migrations » du Jeudi 4 novembre 2021, s’intitule « Le singe et la centauresse. Mondialisation ibérique, circulations des arts et métissage ».

Cette séance ouvre le cycle de conférences coorganisé chaque année par le laboratoire Migrinter et l’Espace Mendes France, à Poitiers, qui portera pour cette saison 2021-2022 sur « Arts et migrations ».

Nous écouterons « Le singe et la centauresse. Mondialisation ibérique, circulations des arts et métissage », par Serge Gruzinski, historien, directeur de recherches émérite au CNRS, directeur d’études à l’EHESS Paris. Notre intervenant sera à distance, mais le dispositif permettra d’échanger avec lui à la suite de sa conférence.

Résumé :

Il s’agit de remettre la migration des arts de la Renaissance vers le Nouveau Monde dans le cadre et les dynamiques de la première mondialisation en insistant, d’une part, sur les rapports entre colonisation européenne et invasion artistique et, d’autre part, sur les réponses indigènes qui prennent toutes la forme de créations métisses.
La scène se passe au XVIe siècle entre la péninsule ibérique et le Mexique alors que, on l’ignore trop souvent, se met en place le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui.

La conférence est ouverte au public et nécessite une réservation (gratuite) sur le site de l’EMF ici.

Les organisateurs : Brenda Le Bigot, Jordan Pinel et Héloïse Morel

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Les représentations des migrations #6 Sauver des vies en méditerranée

La séance #6 du séminaire « Les représentations des migrations » du Jeudi 7 Octobre 2021, s’intitule « Sauver des vies en Méditerranée ».

  • la 6ème séance du séminaire Les représentations des migrations de 14 h 00 à 17h 00 avec Arnaud Banos (géographe, directeur de Recherche CNRS), Antoine Laurent (Marin sauveteur) et Maud Veith (photographe)
  • puis à partir de 18 h 00 à 20 h 00 à la maison des étudiants (MDE), visite de l’exposition Ils arrivent pieds nus par la mer de Maud Veith
Affiche de l'exposition du 7 octobre 2021 - Ils arrivent nus par la mer.
Affiche de l’exposition
Présentation d’Antoine Laurent
Présentation de Maud Veith
Maud Veith
Présentation de Arnaud Banos
Arnaud Banos
Antoine Laurent
Antoine Laurent

Les représentations des migrations #5 Filmer les migrations

La séance #5 du séminaire « Les représentations des migrations » du mardi 18 mai 2021, s’intitule « Filmer les migrations ».

Lien de connexion : https://univ-poitiers.webex.com/univ-poitiers/j.php?MTID=md5e8535de9929bec2bd5360ef1603323

Présentation de la séance

Le séminaire de Migrinter « Les représentations des migrations » a permis durant l’année 2019 d’engager une discussion collective autour d’un objet travaillé depuis longtemps au sein du laboratoire. Les séances portant sur la cartographie, la BD et la photographie ont exploré une diversité de supports en soulignant des enjeux aussi divers que l’évolution historique des représentations matérielles des migrations, la place du migrant ou de la migrante dans ce processus de mise en images, ou encore la co-construction de ces représentations entre monde scientifique et artistique. L’année 2000 a conjugué pratique et théorie, en s’ouvrant sur un atelier de cartographie expérimentale et en se poursuivant par une réflexion collective approfondie introduisant l’objet « représentation » dans le nouveau projet scientifique de Migrinter. La reprise de ce séminaire en 2021 sera sous le signe du mouvement, interrogeant les représentations des migrations au prisme des images animées, et plus précisément, du film. Nous avons le plaisir d’accueillir pour cette séance deux chercheur.se.s qui sont aussi des réalisateur.trice.s. Nous échangerons avec eux autour de deux films qu’il et elle ont chacun.e réalisés, et que nous proposons de visionner grâce aux liens ci-dessous avant la séance.

Programme

« Travailler les regards. Retour sur des expériences documentaires et le film l’Encyclopédie  des Migrants. »

Benoît Raoulx (MCF HDR ESO Caen – Réalisateur – Responsable programme « Film et Recherche En Sciences Humaines et sociales (FRESH) MRSH Caen / MSHB Rennes / Centre anthropologie Université de Sousse)

Échanges à partir du film L’Encyclopédie des migrants, co-réalisé par B. Raoulx et Frédéric Leterrier, au sein du projet artistique initié par Paloma Fernández Sobrino et coordonné par l’association L’âge de la tortue, 68 min, accessible ici : https://www.canal-u.tv/video/la_forge_numerique/l_encyclopedie_des_migrants.37231

« The People Behind the Scenes. Essai filmique sur l’imaginaire collectif des migrations. »

Elsa Gomis (Réalisatrice – Docteure en Film Studies – Co-éditrice de la section « en image » du journal De Facto de l’Institut Convergence Migrations)

Échanges à partir du film The People Behind the Scenes de Elsa Gomis, 77 min, accessible avec le mot de passe TPBTS : https://vimeo.com/378558701

L’atelier des Savoirs – 19 octobre 2017 – La condition de l’étranger

Affiche cycle de conférences

Jeudi 19 octobre 2017 à 18h.30

La condition de l’étranger  : précarité et discrimination

Danièle Lochak (juriste)

Professeure émérite de droit public de l’université Paris-Nanterre
Membre et ancienne présidente du Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigré-e-s)

Précarité et discrimination constituent les marqueurs par excellence de la condition des étrangers.
– Précarité, parce que l’étranger n’a le droit d’entrer puis de demeurer sur le territoire du pays d’accueil qu’en vertu d’une autorisation potentiellement révocable. En sursis dans un pays qui n’est pas le sien, il est non seulement maintenu dans l’incertitude du lendemain mais n’a de ce fait qu’une jouissance précaire des droits dont il n’est pas expressément privé.
– Discrimination, car les étrangers ne jouissent pas de l’intégralité des droits et libertés reconnus aux nationaux. Au-delà même des droits civiques qui sont réservés à ces derniers, la conjonction d’une forme de protectionnisme et d’une conception craintive de l’intérêt national aboutit à refuser aux étrangers bien d’autres droits et prérogatives, notamment dans la sphère économique et sociale.
S’il est vrai qu’une conception plus exigeante de l’universalité des droits de l’Homme a entraîné une régression des discriminations directement fondées sur la nationalité, la politique de «  maîtrise des flux migratoires  » a empêché cette évolution a priori positive de produire tous ses effets. Car que pèse la proclamation solennelle de la liberté d’aller et venir, du droit à la sûreté, du droit au respect de la vie familiale ou du droit d’asile face à la multiplication des obstacles à la liberté de circulation, à la restriction des possibilités d’accès au séjour régulier, à la démultiplication des contrôles policiers, à la banalisation de l’enfermement  ?

L’Atelier des Savoirs – 16 novembre 2017 – Le mythe de l’égalité

Affiche cycle de conférences

Jeudi 16 novembre – 18h 30
Le mythe de l’égalité à l’aune de l’intersectionnalité

Djaouida Sehili
Sociologue, Maitresse de conférence, Responsable scientifique de la Chaire « Egalité, Inégalités &  Discriminations », IETL-Université Lyon 2,  Centre Max  Weber.

Parmi les nombreuses questions pertinentes posées par Nacira GUENIF-SOUILAMAS, je retiendrai plus particulièrement celle-ci :  quel prix faut-il payer pour trouver sa place  ? Partant de l’imagerie ambiante selon laquelle l’intégration se produit d’abord par les femmes, et plus spécifiquement les filles de migrant-e-s qui seraient naturellement portées à se distancer des traditions familiales, les études sociologiques montrent en réalité que l’intégration par l’émancipation (c’est à dire en réalité par l’assimilation) est ressentie comme une assignation ou une contrainte plus que comme une libération. L’intégration dont il est question est strictement normative, elle suppose une certaine compétence à se conformer qui passe par la réussite méritocratique. De fait, en transformant les facteurs d’exclusion, puis de discrimination, en facteur d’inclusion, la promotion de la parité et de la diversité porte donc bien l’idée d’une égalité sous conditions de «  performance de la différence  », au sens à la fois de son conditionnement à la rentabilité de la mixité et à la mise en scène d’une singularité. Concept libéral, la diversité se situe dans une certaine continuité de l’idéologie coloniale qui vise à masquer la pratique et le vécu de discriminations réelles induites par le Genre, la Race et la condition économique supposées  des indivu-e-s. C’est en cela que l’approche intersectionnelle me semble plus que jamais heuristique à la compréhension de la division internationale du travail et à la hiérarchisation qu’elle reproduit.

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