PADHUE [2010 – 2013]

Les praticiens à diplôme hors Union Européenne (PADHUE) en France: les parcours et projets migratoires de ces médecins en région Poitou-Charentes

Description

Depuis les années 1980, l’évolution de la démographie médicale française engendre des disparités territoriales dans la répartition des personnels médicaux au niveau national. Ces déséquilibres, provenant en partie du non remplacement des médecins dans les hôpitaux « périphériques » et des stratégies d’évitement de certaines zones rurales par les jeunes médecins, ont ainsi créé une possibilité pour les praticiens à diplôme hors Union Européenne de venir travailler en France, pour pallier à des déficits problématiques à la fois pour les structures hospitalières et pour les collectivités territoriales. Notre projet de recherche a pour objectif d’étudier la situation des PADHUE au sein de la région Poitou-Charentes, région touchée par la problématique de la « pénurie » médicale. Nous allons donc nous interrogés sur la présence, la répartition géographique et les conditions d’exercice de ces médecins ainsi que sur les parcours et les projets migratoires de ces migrants hautement qualifiés qui exercent dans un secteur-clé: celui de l’hôpital.

Axes du laboratoire

Axe 1 – Mobilité, ancrage et dynamiques spatiales

Financement et participants

Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé, DREES, 2010-2013, Porteur

Coordinateurs principaux : E. Ma Mung (Migrinter), A.C. Hoyez (CNRS-ESO Rennes)

Doctorante financée : V. Cottereau (Migrinter)

Partenaire institutionnel : ESO Rennes.Chercheurs de Migrinter impliqués dans le projet : E. Ma Mung, V. Cottereau.

E-DIASPORA ATLAS [2009 – 2013]

Description

Ce projet, fruit d’un travail collaboratif intense, a ouvert un nouveau terrain de recherches en combinant les théories des diasporas avec l’étude du Web, les sciences humaines avec les sciences de l’ingénieur. Plus d’une trentaine de corpus ont été constitués, rassemblant quelque 8 000 sites Web.

e-Diasporas Atlas illustre ainsi la volonté du programme de répondre aux évolutions sociales et techniques en développant un cadre épistémologique approprié, de nouvelles méthodes d’analyse ainsi que des outils adaptés. Des protocoles de recherche ont donc été mis en place, et des logiciels tels que Navicrawler et Gephi ont été conçus pour explorer, cartographier, analyser et archiver l’activité des populations migrantes sur le Web.

Le projet a donné lieu à une forme originale de publication, en trois volets complémentaires : 1) un Atlas papier composé de trois grandes cartes, publié aux Editions de la Maison des sciences de l’homme ; 2) un site internet compagnon (www.e-diasporas.fr) où sont hébergés tous les working papers des chercheurs, qui donne accès à chacun des corpus, et qui est doté d’une plateforme (http://maps.e-diasporas.fr) permettant de manipuler et de visualiser les données et les graphes utilisés ; enfin 3) une application e-Diasporas pour iPhone téléchargeable gratuitement, et permettant de faire le lien entre les cartes papier et les contenus numériques, via des vidéos explicatives. e-Diasporas Atlas a été primé aux Digital Humanities Awards 2012, où il a été classé 2e de sa catégorie (best DH visualization or infographic).

Axes du laboratoire

Axe 1 – Mobilité, ancrage et dynamiques spatiales

Financement et participants

Recherches thématiques Numérique, ANR, 2009-2012, partenaire

Coordinatrice principale : D. Diminescu (Telecom Paris Tech)

Scientifique référent pour Migrinter : W. Berthomière

Partenaires: Institut Mines-Télécom, Institut National de l’Audiovisuel, Migrinter (CNRS,Poitiers), Linkfluence et Incandescence. Depuis 2011: Université de Californie à Los Angeles, Université de Stanford (Humanities+Design Lab) et Internet Memory Foundation

Chercheurs de Migrinter impliqués dans le projet: E. Ma Mung, Y. Scioldo Zurcher, P. Venier, W. Berthomière.

DPDF [2012]

New Approches to transnationalism and circulatory migration

Description

Programme de formation doctorale financé par le Social Science Research Council, dont Migrinter a été le porteur principal en France en 2012. Partenaire: l’Université de Wesleyan. Le programme a permis la mise en place d’un réseau de doctorants franco-américains sur les migrations. Ils se sont rencontrés une première fois à Poitiers juin 2013 et une seconde fois à Harvard en Mai 2014. Ce programme s’inscrit dans un travail de constitution d’un réseau de doctorants à l’échelle nationale et internationale.

Axes du laboratoire

Axe 1 – Mobilité, ancrage et dynamiques spatiales

Financement et participants

DPDF Fellowship, Social Science Research Council, 2012, Porteur

Coordinateurs principaux : J. De Wind (US Social Science Research Council) & T. Lacroix (Migrinter)

Partenaires :Migrinter, US Social Science Research Council, Harvard University, Wesleyan University.

Chercheurs de Migrinter impliqués dans le projet : T. Lacroix, E. Ma Mung, C. Audebert, W. Berthomière., C.R. Casséus.

EURESCL

Slave trade, slavery, abolitions and their legacies in European histories and identities

Description

The objective of this project is to put back slaves trade and slavery in the history of Europe; global history to be built; national histories to be put into correlation between them and, in the case of transatlantic slavery and slaves trade, with their colonies or their extra-European zones of influence. Within this context, it has the more specific target of studying the multiple genealogies of the “Black”, the “Afro-descendants” and the “Black Diaspora” issues in Europe, in order to tackle the definition of European identity. The approach to these questions will be a multidisciplinary one, between historians, geographers, sociologists, anthropologists, political scientists, jurists and educationalists. The project has two components: research, thanks to the network that has been created among European research centres and its valorisation through the elaboration of educational tools.

The WP 4 “Constructing Otherness: Circulation and Identity in Europe” (social and cultural axis) address this issue through a contemporary perspective and in a dialogue with the historical approach of the other work packages.  It will give priority to a reflection on the importance of social perceptions and practices linked to slavery in the actualisation of socio-racial issues in Western societies. Within this framework, the relation to collective memory plays an increasing role in the construction of ‘otherness’ and consequently in self-representation. It comes into different forms depending on the specificities of the European national contexts. In their quest of social and identity recognition, European populations, in particular from Caribbean background, reassess history and redefine their relation to the World through an abstract reference to a mythic past or a more concrete reference to renewed socio-spatial belongings beyond national allegiances.

Axes du laboratoire

Axe 1 – Mobilité, ancrage et dynamiques spatiales

Axe 2 – Normes en migration et migration des normes

Financement et participants

Commission européenne, FP7, 2008-2012, Partenaire

Coordinatrice principale : M. Cottias (CRPLC, CNRS-Univ. Antilles-Guyane)

Scientifique référent à Migrinter: C. Audebert

Partenaires: CNRS (coordinateur), Danish National Archives, University of Hull, Universidade do Porto, Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Centre Français d’Etudes Mexicaines et Centraméricaines, York University, Casa de Velazquez, Université d’Etat d’Haïti.

Chercheurs de Migrinter impliqués dans le projet : C. Audebert, S. Hassan, S. Testa.

PICRI [2009 – 2011]

PARTENARIATS INSTITUTIONS-CITOYENS POUR LA RECHERCHE ET L’INNOVATION

CITOYENNETE ACTIVE ET IMPLICATIONS TERRITORIALES EN ILE-DE-FRANCE

Description

Analyser de manière approfondie les processus par lesquels se constitue, au fil des engagements quotidiens d’associations de migrants sub-sahariens, marocains et de leurs enfants, une  » citoyenneté active « 

  1. Produire de la connaissance sur des articulations nouvelles entre citoyenneté et identité(s) et pointer l’émergence de formes locales de citoyenneté transnationale.
  2. Dépasser les termes actuels du débat sur l’intégration en redéfinissant la notion de citoyenneté et valoriser à travers la production et la diffusion de ces recherches, des formes d’expression citoyenne novatrices et différentes.
  3. Produire un annuaire (en ligne) recensant les associations issues de la migration (objet statutaire, domaine d’intervention, actions, outils pédagogiques, agenda des initiatives) afin de recenser, mutualiser, capitaliser, faire connaître et reconnaître les acteurs citoyens issus de la migration.
  4. Produire des données cartographiques sur les territoires d’intervention (en Ile de France et dans les pays d’origine)
  5. Promouvoir la connaissance inter associative, mutualiser, échanger, valoriser, concerter, via des rencontres / échanges / initiatives communes
  6. Promouvoir via la capitalisation la reconnaissance de ces associations par les partenaires institutionnels

(…) Il s’agira (…) à partir de l’analyse d’un ensemble de pratiques associatives, de s’attacher à saisir des espaces originaux de fabrication d’une citoyenneté active par des  » gouvernés  » ; en l’occurrence des  » gouvernés  » qui le sont d’autant plus qu’ils sont situés dans un ensemble  » d’entre-deux « , tant statutaires (de nationalité française ou non, avec ou sans papiers) qu’en termes de représentations ( » immigrés « ,  » deuxième génération « ,  » Africains « …).

Pour ce faire, l’équipe, composée de membres du GRDR (Groupe de Recherche et de réalisations pour le Développement Rural), d’IDD (Immigration Développement Démocratie),de chercheurs et d’universitaires (LAIOS et Migrinter), s’appuiera à la fois sur la capitalisation des expériences du GRDR et d’IDD, sur un certain nombre de recherches déjà abouties, et sur la réalisation d’un travail original venant les approfondir et les compléter. Cette recherche partenariale entre deux laboratoires et deux associations spécialisées dans l’accompagnement des projets de migrants et de leurs enfants propose de capitaliser les connaissances acquises dans ce domaine, d’expérimenter des modules d’enseignement (Master professionnel) et de formation (en direction des associations migrantes).

Financement et participants

Partenaires : LAIOS, Migrinter, GRDR, IDD

Chercheurs de Migrinter impliqués dans le projet : GONIN Patrick, KOTLOK Nathalie,

METAL [2007 – 2011]

Métropoles d’Amérique latine dans la mondialisation : reconfigurations territoriales, mobilité spatiale, action publique

Résumé court

L’objectif du projet est d’étudier les reconfigurations socio-spatiales en cours dans les métropoles d’Amérique latine depuis les années 1980, en particulier l’évolution du peuplement et les nouvelles formes de différenciation sociale à l’intérieur de l’espace urbain. L’analyse comparée de 3 métropoles (Bogotá, Santiago, São Paulo) s’appuie sur une méthodologie commune, articulant une analyse à l’échelle métropolitaine et des études de cas sur des quartiers illustratifs des mutations en cours

Description

1. Contexte et objectif

L’objectif du projet est d’étudier les reconfigurations socio-spatiales en cours dans les métropoles d’Amérique latine depuis les années 1980, en particulier l’évolution du peuplement et les nouvelles formes de différenciation sociale à l’intérieur de l’espace urbain. Ces reconfigurations sont largement liées au contexte de la mondialisation : tournant économique  » néolibéral », diversification des flux migratoires et circulation de modèles largement  » globalisés  » comme la démocratie participative, le principe d’équité sociale (un thème ancien aujourd’hui remis en vogue par le paradigme du développement durable) ou la quête de formes innovantes de  » gouvernance urbaine « .

Pour mener cette étude, on combine deux entrées habituellement séparées : par le comportement des habitants (pratiques de l’espace urbain et systèmes de mobilité, depuis les circulations internationales jusqu’aux déplacements quotidiens) et par les différents registres de l’action publique (politique migratoire, aménagement urbain, action sur le logement ou le transport). Il importe en effet de comprendre comment le jeu combiné de ces deux facteurs contribue à transformer le modèle métropolitain latino-américain hérité des années quatre-vingt. Les inégalités socio-spatiales s’amplifient-elles (et si c’est le cas, de quelle manière) ? Les politiques publiques sont-elles plus volontaristes en matière d’équité et d’inclusion sociale ? Les réseaux familiaux et sociaux de la migration limitent-ils les difficultés des populations restées sur place, ou amplifient-ils au contraire les inégalités entre personnes, selon qu’elles bénéficient ou non d’une aide extérieure ?

2. Description du projet et méthodologie

L’analyse comparée de trois métropoles (Bogotá, Mexico, Santiago du Chili, São Paulo) s’organise autour de trois directions de recherche :

  • Caractérisation des recompositions socio-territoriales en cours : dynamiques de peuplement et nouvelles formes de différenciation sociale des espaces ;
  • Identification des pratiques de mobilité (internationales, résidentielles et quotidiennes) et de leurs articulations à travers la notion de système de mobilité ;
  • Connaissance des politiques publiques : modèles de référence ; modalités de l’action publique sur le logement et le transport ; interactions entre politiques nationales et politiques locales.

L’approche comparative s’appuie sur une méthodologie commune aux trois villes. Dans chacune d’elles, on articule une analyse à l’échelle métropolitaine et des études de cas sur des quartiers illustratifs des mutations en cours.

Le travail empirique repose sur l’exploitation de micro-données censitaires et sur la production de données nouvelles sur les mobilités, à travers une méthodologie d’enquête originale. Des entretiens sont aussi réalisés auprès d’émigrés résidant en Europe. L’association des méthodes de la démographie (approche biographique) et de la géographie (SIG, analyse spatiale) permet d’analyser simultanément les dynamiques individuelles et celles des lieux. Des entretiens auprès d’acteurs publics permettent d’identifier les programmes, leur genèse, leurs cadres de référence, leur mise en œuvre.

L’équipe, internationale et pluridisciplinaire, réunit des compétences sur des champs scientifiques rarement associés (migration internationale, mobilités résidentielles et quotidiennes intra-urbaines, politiques urbaines). Ses membres ont une longue pratique de la recherche en équipe pluridisciplinaire. Le projet repose sur une dynamique permanente d’échange et de réflexion collective : implication de chercheurs sur plusieurs villes ; ateliers et visites de terrain dans chaque ville; site web permettant de partager l’information progressivement réunie.

3. Résultats attendus

Outre les connaissances théoriques et empiriques déjà évoquées, le projet donne lieu à des avancées méthodologiques :

  • Développement de méthodes d’analyse des données de recensement, pour mesurer la ségrégation et produire une typologie des mobilités ;
  • Perfectionnement d’une méthodologie d’observation de la mobilité, dans ses différentes expressions spatiales et temporelles ;
  • Construction d’une base de données originale sur les métropoles, décrites sous trois dimensions : territoire, mobilité, action publique.

Les ateliers et le colloque final constituent des moments forts de valorisation. Le projet débouchera sur un ouvrage de synthèse (en français et en espagnol). La participation active des chercheurs à différents réseaux est le gage d’une large diffusion des résultats au sein de la communauté scientifique en Europe et en Amérique latine.

Financement et participants

Financement : Programme « Les Suds aujourd’hui », AIRD – ANR (2007-2011)

Coordination scientifique: Françoise DUREAU, UMR Migrinter

Chercheurs de Migrinter impliqués dans le projet : Françoise DUREAU, Françoise BAHOKEN, Matthieu GIROUD, Michelle GUILLON, Yann MARCADET, Naïk MIRET, Andréa SALAS VANEGAS

MEREV [2007 – 2010]

Mobilités circulaires entre les métropoles Européennes et Reconfigurations des Espaces de Vie

Résumé court

La recherche porte sur les mobilités circulaires internationales entre les métropoles européennes. MEREV a pour objectif de saisir la manière dont les populations qui expérimentent des déplacements réguliers et/ou fréquents à partir d’un lieu de résidence principale (Berlin, Bruxelles, Lisbonne, Londres, Paris) reconfigurent leurs espaces de vie tant du point de vue des pratiques que de leurs représentations. Ces espaces seront explicitement appréhendés dans leurs dimensions multi-scalaires : territoires du quotidien, ensemble du territoire métropolitain du lieu de résidence principale, réseau de lieux pratiqués, voire ensemble de lieux de référence pratiqués ou non. Cette étude fait l’hypothèse forte d’un lien entre les circulations internationales, les pratiques et les représentations des espaces de vie de ces personnes circulantes.

Description

1. Contexte scientifique et objectifs de la recherche

Dans le contexte de sociétés occidentales de plus en plus mobiles où les motifs et les destinations des déplacements sont nombreux et diversifiés, de nouveaux comportements de mobilité encore mal connus se diffusent en Europe.

La recherche porte sur les mobilités circulaires internationales entre les métropoles européennes. Ces mobilités sont définies par des déplacements réguliers et/ou fréquents à partir d’un lieu de résidence principale. Elles se distinguent d’autres formes de mobilités par une accumulation d’expériences et une sensibilisation forte des circulants à des contextes nombreux et variés. De ce fait, elles sont aujourd’hui un très bon révélateur de l’émergence de territorialités nouvelles et originales.

Ce projet a pour objectif de saisir la manière dont les populations qui expérimentent ces mobilités circulaires reconfigurent leurs espaces de vie tant du point de vue des pratiques que de leurs représentations. En effet, d’une part ces déplacements fréquents engendrent de nouveaux besoins, créent des opportunités, induisent des contraintes de gestion des espaces-temps individuels et collectifs (familiaux, sociaux….) contribuant aux réaménagements des espaces de vie. D’autre part, ces déplacements modifient les représentations spatiales des populations mobiles qui en retour interfèrent sur ces reconfigurations.

Ce travail fait donc l’hypothèse forte d’un lien entre les circulations internationales, les pratiques et les représentations des espaces de vie de ces personnes circulantes. Ces espaces seront explicitement appréhendés dans leurs dimensions multi-scalaires : territoires du quotidien, ensemble du territoire métropolitain du lieu de résidence principale, réseau de lieux pratiqués, voire ensemble de lieux de référence pratiqués ou non.

Ce projet est structuré autour de quatre directions principales de recherche. La première identifiera les grands types de mobilités circulaires dans leurs dimensions spatio-temporelles. La deuxième vise à comprendre la constitution de chaînes de déplacements. On entend par cette expression d’une part la combinaison pour un même individu de déplacements liés à différents motifs et d’autre part la diffusion des pratiques de mobilités individuelles dans le réseau social de la personne mobile. La troisième direction développera des modèles explicatifs qui mettent en évidence les facteurs spécifiques présidant aux reconfigurations des espaces de vie. On cherchera notamment à mieux isoler le rôle déterminant des mobilités circulaires. Enfin, la quatrième caractérisera la manière dont les pratiques de ces populations circulantes pourraient contribuer à restructurer les régions métropolitaines et notamment les centralités urbaines. Il s’agit là d’un enjeu important pour la gestion de ces métropoles en raison des usages qu’en font les individus circulants.

2. Méthodologie

Terrains de l’étude

Parce que les pratiques les plus diversifiées de mobilités circulaires se manifestent entre les grandes métropoles européennes, ce projet en sélectionne cinq comme lieux privilégiés d’investigation. Il s’agit d’étudier les liens entre les pratiques de mobilités métropolitaines et les dynamiques des espaces de vie de personnes résidant dans l’une des cinq métropoles européennes suivantes : Berlin, Bruxelles, Lisbonne, Londres, Paris.

Choix des mobilités

Les pratiques de mobilités circulaires entre métropoles européennes s’effectuent pour divers motifs : par exemple professionnels, études, familiaux et touristiques, sachant que ces motifs peuvent se combiner et se cumuler. En caractérisant notre objet d’étude à partir de ces pratiques de mobilités circulaires et non à partir de types de population qui effectuent ce genre de mobilité, on élargit le champ d’étude par rapport aux travaux existants.

Les méthodes d’investigation

Les différentes directions de recherche du projet imposent la combinaison de plusieurs modes d’investigation qui donnent des clés de lecture aux articulations des niveaux individuel et collectif. Afin de donner un cadrage général aux configurations spatio-temporelles des mobilités circulaires en Europe, on s’appuiera sur des données agrégées qui seront exploitées à l’aide des outils classiques d’analyse des flux (théorie des graphes, modélisation et cartographie….). L’exploration des pratiques de mobilités et des reconfigurations des espaces de vie sera réalisée selon le dispositif d’enquête présenté dans le tableau ci-dessous, à partir de questionnaires auprès d’un échantillon de personnes concernées par les mobilités circulaires.

Dispositif général d’enquête

Etapes de la rechercheEchantillonObjectifsLieuxCalendrier
Phase 1(questionnaires courts -5/10mins)600 questionnaires individuelscontribuer à définir les grands types de mobilités circulairespermettre d’identifier un échantillon pour la phase 2 de l’enquêteTerminaux de transport : gares ferroviaires et routières ; aéroportDu 9 février au 5 mars 200960 % journées banales de semaine (mardi – jeudi) et 40% journées de Week-end
Phase 2 (questionnaires longs -1h-auprès des ménages sélectionnés après la phase 1)40 individus « circulants »20 individus « non » circulantsPratiques quotidiennes / cheminements (dans ville de résidence + autres villes/circulation)Parcours biographique de l’individuDescription plus précises de la mobilité circulaire réaliséLieu de résidence / domicile de l’enquêtéLieu de résidence / domicile de l’enquêtéDu 25 mars au 10 mai 2009
Phase 3 (entretiens semi-directifs)19 individus/ville, sur sous-échantillon de  » circulants  » interrogés dans la phase 2Représentations des individus sur lieux fréquentés et pratiques de mobilitéLieu de résidence / domicile de l’enquêtéDu 23 mai au 10 juin 2009

Financement et participants

Programme  » Blanc  » – Agence Nationale de la Recherche (ANR – SHS 2007)

Coordinateur: CATTAN Nadine, DR 2 CNRS, GEOGRAPHIE-CITES

Chercheurs de Migrinter impliqués dans le projet : Christophe IMBERT, Françoise BAHOKEN, Isabelle BOUHET ANDRE-POYAUD, Hadrien DUBUCS, Françoise Dureau et Matthieu GIROUD.

MINORITYMEDIA [2006 – 2010]

Résumé court

La recherche porte sur les médias de presse écrite, radiophonique et audiovisuelle créés par et pour les personnes issues de l’immigration et/ou les groupes minoritaires ou minorisés, et diffusée via divers supports dont Internet. Il s’agit de produire une analyse du rôle des médias communautaires et de l’impact du fait minoritaire à la fois dans la structuration des milieux sociaux et dans le positionnement par rapport aux sociétés dans lesquelles s’ancrent ces médias.

Description

Enjeux scientifiques

La mutation de la scène médiatique, via le développement des médias communautaires, contribue à défier les Etats-nations européens multiculturels et multiconfessionnels. Les enjeux soulevés par les médias communautaires questionnent tant les notions de souveraineté (rapport au territoire), de citoyenneté (place et statut des minorités) et de discrimination (accès à la parole) que les rapports sociaux (générationnels, sexués). Dans ce contexte, la recherche Minoritymedia interroge les modes de mobilisation et de représentation dans l’espace européen à travers l’analyse des inscriptions identitaires et des rapports de pouvoir entre personnes/groupes minoritaires/minorisés et société majoritaire. Dans quelle mesure les mobilisations identitaires et religieuses relèvent-elles de contraintes et de logiques différentes selon les contextes individuels, socio-politiques et territoriaux ? Peut-on parler, dans le cas des médias communautaires, de mobilisations nationales, translocales ou transnationales ? Comment s’opèrent les éventuels effets de passage entre les différents espaces ? Il s’agit d’étudier les effets d’une relation triangulaire portant sur le rapport entre les acteurs sociaux (parcours, sentiment d’appartenance, répertoires d’action), la sphère publique (pouvoir, discours, actions) et les espaces territoriaux (généalogies locales, nationales, transnationales). Les rapports de genre font l’objet d’une attention toute particulière.

Implications sociales

La myriade de médias communautaires révèle, particulièrement depuis la popularisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), des pratiques et des solidarités nouvelles aux conséquences socio-politiques immédiates. D’une part, les paysages (trans)nationaux sont transformés par les échanges – facilités par les NTIC – des personnes minoritaires/minorisées entre différents espaces territoriaux. D’autre part, tandis que la représentation des minorités est devenue l’une des questions clé du débat socio-politique et démocratique en Europe, les pays d’immigration européens doivent faire face à des mobilisations collectives culturelles et/ou religieuses de plus en plus exigeantes. Dans ce contexte, les médias communautaires constituent d’importants vecteurs entre les groupes minoritaires/minorisés, les représentants institutionnels et la société dans son ensemble. De leur analyse au niveau scientifique et de leur écoute au niveau public dépend une meilleure compréhension interculturelle et interreligieuse.

Terrains

Les terrains de recherche sont répartis de la manière suivante entre les chercheurs de l’équipe :

  • Allemagne : Sirin Dilli
  • Angleterre : Souley Hassane
  • Espagne : Laura Navarro Garcia, Claire Cossée
  • France : Isabelle Rigoni, Souley Hassane, Eugénie Saitta, Claire Cossée
  • Hongrie : Claire Cossée
  • Irlande : Claire Cossée
  • Italie : Eugénie Saitta
  • Pays-Bas : Marleen de Witte
  • Turquie : Sirin Dilli

Financement et participants

Chef d’équipe : Isabelle Rigoni

Chercheurs : Claire Cossée, Sirin Dilli, Laura Navarro Garcia, Souley Hassane, Eugénie Saitta, Marleen de Witte.

Secrétariat scientifique : Françoise Braud

Secrétariat administratif et financier : Alexandra Brunaud

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