ICAR – Incertitudes CARTographiques est un projet financé pour 18 mois [sept. 2022-Mars 2024] par l’Université de Poitiers dans le cadre de l’appel à projet UP-SQUARED ‘Impulsions » ; il est porté par Claire PORTAL du MIMMOC.
Il s’inscrit dans la thématique de l’axe 3 du laboratoire avec un focus sur la représentation cartographique et l’incertitude inhérente aux récits de migration.
Le projet ICAR vise à interroger l’incertitude cartographique, suivant plusieurs angles complémentaires : (i) représenter des espaces non désignés ou non reconnus, (ii) déterminer la juste échelle spatiale et temporelle de représentation de l’incertitude, (iii) rendre sensible des lieux dont l’avenir est incertain et questionne, (iv) débattre de l’incertitude épistémique quant à l’objet cartographique lui-même : une carte numérique, une carte mentale valent elles un plan cartographique imprimé sur papier ?
Ce projet s’inscrit dans une dimension transversale et interdisciplinaire croisant les approches et les pratiques civilisationnistes (études culturelles) et de géographie critique finalement déjà usités mais très peu étudiées et surtout, sans que des collaborations fructueuses ne soient engagées entre ces disciplines. La cartographie s’inscrit ici comme média (inter)disciplinaire permettant de croiser les différentes lectures du Monde et d’en dégager des langages communs.
Les deux principaux laboratoires partenaires – le MIMMOC (Mémoires, Identités, Marginalités dans le Monde Occidental Contemporain, UFR Lettres et Langues) et MIGRINTER (Migrations Internationales, espaces et société, UFR Sciences Humaines et Art) appartiennent à l’université de Poitiers et leurs travaux impliquent à la fois une relation forte à l’espace et aux sociétés mais aussi aux représentations cartographiques.
CAMIGRI est un programme de recherche financé par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et la Région Nouvelle-Aquitaine. Le programme CAMIGRI propose d’éclairer la dynamique de changement des campagnes à partir d’une analyse centrée sur les migrations internationales. La question transversale qui est posée est la suivante : comment les campagnes continuent à « faire société » avec des habitants qui ont des expériences de mobilité, des modalités d’insertion dans des circuits économiques, des engagements, des valeurs et des modes de vie extrêmement divers, et souvent, des intérêts divergents ?
Description
En privilégiant une entrée par des espaces ruraux identifiés dans la région du Sud-ouest, CAMIGRI propose d’étudier la diversité des formes de migrations internationales – de la circulation temporaire à l’ancrage permanent, de l’inscription ponctuelle aux installations pérennes – dont les conséquences sur les territoires ruraux ne peuvent être examinées à partir des seules connaissances existantes. Ces effets sont étudiés dans trois principaux domaines de mutations des campagnes françaises : la transformation des espaces résidentiels dont l’analyse met en évidence de nouveaux modes d’habiter ; les systèmes agricoles dans lesquels les migrants ont des impacts considérables sur les recompositions paysagères, foncières, et sur l’évolution des réseaux d’approvisionnement alimentaire ; les politiques d’accueil des demandeurs d’asile en milieu rural qui interrogent les réactions et capacités d’intégration des sociétés rurales. Proposant une lecture transversale de ces processus, CAMIGRI se positionne à la rencontre de plusieurs champs de recherche (Etudes rurales et migratoires) et de composantes de la vie des campagnes (résidentielle, économique et politique). Le projet contribue à l’émergence de nouveaux questionnements qui appellent des réponses d’ordre scientifique, méthodologique et politique. Il apporte ainsi une contribution originale à la compréhension de l’évolution récente des campagnes, des nouvelles logiques migratoires et des capacités des sociétés et des politiques publiques à répondre à ces dynamiques de changement.
Axes du laboratoire
Axe 1 – Mobilité, ancrage et dynamiques spatiales
Axe 2 – Normes en migration et migration des normes
Equipe/Chercheurs impliqués : W. Berthomière (Migrinter-Poitiers), J. Chapon (INED-Paris), C. Hochedez (RURALITES-Poitiers), C. Imbert (Migrinter-Poitiers), J. Le Gall (ENS-Lyon), B. Michalon (Passages-Bordeaux), P. Pistre (GEOLAB-Limoges).
(Bogotá, Buenos Aires et Santiago du Chili) : la ville latino-américaine entre le centre et la périphérie actuelle
Description
L’objectif du projet est d’étudier, dans une perspective comparative, les recompositions socio-spatiales qui se produisent depuis les années 1990 dans les anciennes périphéries urbaines au sein des métropoles d’Amérique latine. Le projet s’attache plus particulièrement à l’analyse de la reconfiguration et de l’évolution du peuplement, ainsi qu’aux nouvelles formes de différenciation socio-résidentielle à l’intérieur de ces espaces. Il s’agit d’anciens espaces périphériques de différentes générations : des espaces urbanisés entre les années 1940 et 1970, dans lesquels se sont installées les premières industries et/ou environs du centre historique où ont été réalisés des lotissements. Ces quartiers sont situés entre les espaces centraux et les périphéries actuelles. Au cours du processus de métropolisation des villes latino-américaines, ces périphéries ont été progressivement intégrées, d’un point de vue territorial et fonctionnel, à la ville ; elles ont crû, se sont densifiées et consolidées dans ce cadre. Au cours des dernières décennies, ces espaces urbains devenus péricentraux ont subi d’importantes transformations en lien avec l’expansion du processus de métropolisation et les dynamiques qui lui sont associées. Il y a donc lieu de s’interroger sur la façon dont ces espaces se sont transformés, quels types de population y habitent, dans quelles conditions les habitants s’y installent, quels systèmes de mobilité et pratiques de l’espace urbain ils développent, etc.
Financements et participants
ECOS Nord 2018-2020/PICS 2016-2018/ECOS Sud-CONICYT Chili 2015-2017/Colciencias
Coordinateurs : Françoise Dureau (Migrinter) & Thierry Lulle (CIDS, Universidad Externado de Bogotá)
financé par : ECOS-Sud Chili, PICS CNRS Argentine, ECOS-Nord Colombie.
Projet co-dirigé par Y. Contreras (Universidad de Chile), M. Di Virgilio (Universidad de Buenos Aires), F. Dureau (Migrinter) et T. Lulle (Universidad Externado de Colombia).
Partenairesinstitutionnels : Migrinter, Centro de Investigaciones sobre Dinámicas Sociales (UniversidadExternado de Colombia)
Chercheurs impliqués à Migrinter : William Berthomière, Marine Bertrand, Françoise Dureau, Guillaume Le Roux, Naik Miret, Celio Sierra-Paycha
Le Projet « Qualité des Données multi-Sources. Un double défi pour les sciences Sociales et les sciences de l’Informatique » (QDoSSI) est une initiative pluridisciplinaire qui repose sur le constat suivant : l’évolution contemporaine des migrations internationales pose de nouveaux défis à la communauté scientifique en terme d’analyse et de compréhension des processus migratoires. Le premier est celui des données et de leur qualité. Nombreuses sont les bases de données statistiques sur les migrations internationales ; toutefois, pour aller plus loin dans l’étude de ce phénomène complexe et multidimensionnel, la mise en synergie d’autres types de sources est nécessaire.
Ainsi, le projet QDoSSI propose de combiner des sources judiciaires et juridiques, des recensements de populations, de grandes enquêtes et des récits de vies. A partir de ces bases de données, de qualité et de représentativité variables, l’objectif est d’améliorer la connaissance des parcours migratoires autour de trois thèmes :
les relations entre le droit des migrants et les politiques migratoires dans les pays de transit ou/et d’accueil,
l’implication des réseaux de traite des êtres humains dans la structuration de certains parcours migratoires,
les enjeux sociaux et politiques de la mobilité des mineur(e)s.
D’un point de vue méthodologique, ces travaux visent à explorer plusieurs verrous scientifiques : la complexité intrinsèque des données, l’extraction des connaissances à partir de données hétérogènes issues des sciences sociales, et la mesure, l’intégration et la quantification de l’impact de la qualité des données sur les résultats d’analyses.
Ces recherches sont soutenues par une réflexion épistémologique sur les méthodes qualitatives et quantitatives et s’appuient sur un consortium qui réunit des informaticiens, des anthropologues, des démographes, des géographes, des historiens, des juristes et des sociologues.
Axes du laboratoire
Axe 1 – Mobilité, ancrage et dynamiques spatiales
Financement et participants
Défi Mastodon 2016, consacré à la qualité des données dans le Big Data, pour le 3ème appel à projets interdisciplinaire du CNRS
CEPED (Centre Population & Développement, UMR 196, Paris Descartes – IRD), CRIL (Centre de Recherche en Informatique de Lens, CNRS/INS2I, UMR 8188), LIAS (Laboratoire d’Informatique et d’Automatique pour les Systèmes, EA 6315, Poitiers), LIPADE (Laboratoire d’Informatique Paris Descartes, EA 2517, Paris), le LIRMM (Laboratoire d’Informatique, de Robotique et de Microélectronique de Montpellier, CNRS/INS2I, UMR 5506, Montpellier) et TETIS (Territoires, Environnement, Télédétection et Information Spatiale, Cirad, Irstea, AgroParisTech, Montpellier), Migrinter, (Migrations Internationales, Espaces et Sociétés, CNRS/INSHS, UMR 7301, Poitiers).
Scientifique référent pour Migrinter : Nelly Robin
Structurellement et institutionnellement, la Région Poitou-Charentes est placée devant de nouveaux défis, qui rendent prioritaires sur l’agenda des décideurs, la recherche et l’identification de nouveaux atouts de développement. Parmi ceux-ci, certains sont mal valorisés ou leurs impacts en termes de dynamiques territoriales sont mal connus ou mal appréhendés par le corps social et politique. Les équipes de recherche associées au sein de la MSHS de Poitiers – le CRIEF, le CEREGE, Migrinter et RURALITES – souhaitent évaluer les effets de proximité, notamment, de nouvelles logiques de développement, peu étudiées jusqu’ici, à travers des thèmes qui ont pour caractéristiques communes – c’est une hypothèse de recherche – de renforcer la diversification de l’économie, de la géographie et de la sociologie locale, par la participation active et la mobilisation des acteurs les plus concernés par ces actions. Par ailleurs, ces actions de recherche devraient révéler des processus qui s’appliquent particulièrement à la Région Poitou-Charentes mais dont l’onde de résonnance devrait dépasser largement ce territoire, pour pouvoir s’appliquer à d’autres contextes.
Migrinter est en particulier investie dans le thème ‘Territoires urbains et construction de l’altérité des jeunesses minorisés en Poitou-Charentes’. Cette action vise à mieux catégoriser les compétences des jeunesses minorisées (populations construites socialement comme des minorités, mineurs migrants isolés, gens du voyage, Roms, néo-migrants européens ….. ) pour faire évoluer le regard, et donc le traitement spécifique dont font l’objet ces populations par des institutions qui pourraient mieux valoriser le potentiel d’interactions dont font preuve ces acteurs ; et ce, en matière culturelle, linguistique, sociale. Ce changement de posture passe par une déconstruction de la domination exercée par la composition principale d’une communauté nationale, à l’égard de jeunes qui souhaitent d’autres formes d’intégration sociale et professionnelle que les mécanismes d’assimilation traditionnelle conduits par les politiques publiques jusqu’à maintenant.
Axes du laboratoire
Axe 1 – Mobilité, ancrage et dynamiques spatiales
Axe 2 – Normes en migration et migration des normes
Financement et participants
Financement par le Contrat de Projet Etat-Région (CPER)
Coordinateur principal : J.M. Passereault (Université de Poitiers)
Partenaires institutionnels : Migrinter, et les équipes d’accueil CEREGE, CRIEF, RURALITES de l’Université de Poitiers. Chercheurs de Migrinter impliqués dans le projet (les statutaires sont soulignés) : C. Audebert, D. Senovilla, N. Robin, C. Bergeon, S. Przybyl, C. Bailleul, O. Uzureau. Scientifique référent pour Migrinter : D. Senovilla
E-Infrastructure Migrations : Une infrastructure de recherche innovante basée sur les NTIC au service du dialogue euro-africain sur la migration et le développement
Description
Les laboratoires SHS et juridiques disposent de bases de données statistiques et de corpus législatifs, audio et vidéo, hétérogènes et rares, collectés en Afrique subsaharienne et en Europe. Deux de nos partenaires dans ce projet, le laboratoire LIAS-ENSMA et le CRITT informatique (Université de Poitiers), ont développé des méthodologies pour indexer du contenu documentaire et numérique adaptées à l’usage de la recherche et aux pratiques administratives.
L’objectif est de mettre à disposition une e-infrastructure de recherche combinant des sources statistiques et juridiques, des récits de vie et des documents numériques pour améliorer la connaissance des mobilités subsahariennes et favoriser le dialogue entre les chercheurs, les décideurs politiques et les praticiens afin d’aider les Etats dans la définition de politiques publiques respectueuses à la fois des enjeux de souveraineté nationale et du droit des migrants, et des mineurs en particulier.
Ce projet international avec des implications régionales comprend quatre axes :
une infrastructure de recherche innovante basée sur les NTIC ;
de nouvelles voies de recherches interdisciplinaires associant des chercheurs européens et subsahariens ;
le partage de l’information scientifique avec les décideurs politiques, les experts et la société civile afin de renforcer le dialogue euro-africain sur la migration et le développement ;
mise en œuvre d’actions de formation professionnelle et universitaire.
Axes du laboratoire
Axe 1 – Mobilité, ancrage et dynamiques spatiales
Axe 2 – Normes en migration et migration des normes
Financement et participants
CPER NUMERIC/FEDER, 2015-2020, Partenaire
Coordinatrice principale : N. Robin (CEPED/Migrinter)
Partenaires impliqués : Migrinter, la Maison des Sciences de l’homme et de la société de Poitiers (USR 3565), les laboratoires Techné, Cerege, Forell, UMR Cerca, Cecogi (Faculté de Droit, Université de Poitiers) et le LIAS-ENSMA (Université de Poitiers) ; partenaires extérieurs : CRITT-Informatique, IIDH (Université de Strasbourg), CEPED (INED, IRD, Paris Descartes), Oxford University (Royaume-Uni), Universidad de la Coruna (Espagne), Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal), Université du Ghana à Accra, Fondation OSIWA, Save the Children.
Chercheurs de Migrinter impliqués dans le projet (les statutaires sont soulignés) : N. Robin, D. Senovilla, A. Miranda, C. Roussel, O. Clochard, A. Vié, M.F. Valette, J. Lemoux.
MARGinalisation/INclusion : les effets à moyen et à long terme des politiques de régulation de la pauvreté étrangère sur les populations-cibles : le cas des migrants dits « roms » dans les villes d’Europe occidentale (France, Italie, Espagne)
À partir du cas des migrants dits ‘roms’ en situation précaire dans quinze villes de France, d’Italie et l’Espagne, notre projet cherche à analyser le rôle joué par les politiques de régulation de la pauvreté étrangère dans les processus d’inclusion et d’exclusion sociale dans un contexte de libre-circulation au sein de l’Union européenne. Il explore notamment les liens étroits entre marginalité sociale et marginalité spatiale en se focalisant sur les inégalités liées au caractère dual des politiques de régulation de la pauvreté (rejet / insertion), à l’allocation inégale des ressources et aux catégorisations institutionnelles.
Outre les effets sociaux de l’action publique, nous cherchons à identifier les formes d’adaptation et de résilience des migrants en situation précaire. Les études d’évaluation des politiques de lutte contre la pauvreté se focalisent généralement sur les aspects matériels et objectifs de l’action publique et sur les performances des acteurs institutionnels, mais passent sous silence les dynamiques d’insertion peu quantifiables et peu visibles, le plus souvent à l’initiative des personnes en situation précaire. Ce sont ces dynamiques que nous voulons mettre à jour à partir de données empiriques.
Axes du laboratoire
Axe 1 – Mobilité, ancrage et dynamiques spatiales
Axe 2 – Normes en migration et migration des normes
Le présent projet porte sur les interrelations entre migrations, transferts et développement dans un contexte malien où la décentralisation est en marche depuis plus de dix ans . Les porteurs du projet sont, au Mali, le département de Géographie et la faculté des sciences économiques et de gestion de l’Université de Bamako, et en France, les Universités de Poitiers (UMR CNRS Migrinter), de Paris Diderot (SEDET), le Centre Universitaire d’Enseignement et de Recherche d’Albi (UMR CNRS Dynamiques Rurales, Université Toulouse 2-Le Mirail) et l’UMR 196 de l’IRD (CEPED).
L’objectif principal est de contribuer à une meilleure compréhension des interactions qui existent entre migrations, et développement local, pour des collectivités territoriales entrées désormais dans un processus de décentralisation. Les enquêtes de terrain seront principalement réalisées dans le cercle de Banamba (région de Koulikoro) et de Kita (sud de la région de Kayes).
La première question de recherche a trait au rôle des migrants dans le développement face aux circulations et diversifications des trajectoires migratoires. La deuxième s’intéresse aux transferts, aux jeux d’acteurs, à la différenciation territoriale et au rôle des migrants dans la gouvernance locale. Le troisième thème aborde les recompositions territoriales dans le contexte de la décentralisation en milieux urbain (Bamako) et ruraux (les communes et structures intercommunales).
La recherche est basée sur une approche et une collaboration interdisciplinaire. L’étude veut favoriser un enrichissement mutuel entre plusieurs domaines des sciences humaines et sociales (démographie, économie, sociologie, histoire, sciences politiques et géographie humaine). L’équipe est constituée de chercheurs spécialisés dans les approches utilisant des outils participatifs. Les résultats de l’enquête seront mises en relation avec les connaissances acquises dans d’autres régions du Mali. La démarche proposée est de développer une vision comparatiste des problématiques migratoires, tant à l’intérieur du Mali qu’à l’extérieur.
Cette collaboration franco-malienne a pour perspective le développement de la recherche au Mali et le soutien des équipes pédagogiques de la FLASH par des transferts de compétences. Des séminaires seront proposés aux doctorants. Le Laboratoire Migrinter de l’Université de Poitiers a créé un serveur documentaire d’ouvrages et d’articles spécialisés sur les migrations. Il accepte d’installer le portail au CIGEM et il propose de voir les possibilités de son installation à la FLASH, de former son personnel à son utilisation et à son actualisation ainsi qu’à la recherche documentaire.
Financement et participants
Chercheurs chefs de projet :
Famagan Oulé KONATE (Mali)
Patrick GONIN (France)
Partenaires : La FLASH, Migrinter (UMR CNRS-Université de Poitiers N° 6588)
SEDET (FRE CNRS-Université Paris Diderot N° 3226), Centre Universitaire d’Enseignement et de Recherche d’Albi (UMR CNRS Dynamiques Rurales, Université Toulouse 2-Le Mirail), CEPED (Centre Population et Développement, UMR Université Paris Descartes, Ined, IRD)
Chercheurs de Migrinter impliqués dans le projet :Patrick GONIN, Nathalie KOTLOK, Claire Boulanger, Kévin MARY
S’il existe en France et en Europe une tradition de recherche en sociologie et anthropologie du fait juif (études pionnières en France dans les années 1960, en Belgique ou en Grande- Bretagne par exemple…), les travaux conduits aujourd’hui sont dispersés dans différents lieux de recherche et leur mise en dialogue mérite d’être encouragée. Cet émiettement constitue aussi un obstacle à l’internationalisation de la recherche française dans ce domaine, tant du point de vue de sa visibilité que de celui de la comparaison qu’impose la géographie même de l’objet. Toutes ces dimensions de l’inscription socio-spatiale contribuent à cerner le fait juif sans le réduire à une approche par trop ethnocentrée ou localisée.
Il s’agit d’étudier les juifs, ou plus modestement celles et ceux qui se réclament du judaïsme, non seulement pour eux-mêmes mais pour ce qu’ils nous révèlent de nos sociétés où le communautaire, l’ethnique, le religieux sont sollicités et mobilisés aujourd’hui avec une force inédite. Concernant les lieux et les migrations, il ne s’agit pas tant de penser selon une dialectique lieux de départ / lieux d’arrivée, lieux qui seraient tantôt en opposition tantôt en relative continuité les uns avec les autres, mais plutôt de retracer l’histoire des populations en situation de migration, en privilégiant la construction de leurs interactions sociales dans de nouvelles géographies. Les problématiques en ont été renouvelées par la collaboration entre ethnologues et géographes qui mérite d’être poursuivie. L’espace du monde juif contemporain est considéré ici comme un espace public, ouvert au monde, à des mondes, par des enchevêtrements, mais aussi des porosités, des passages qui soulignent des jeux de frontières, des absences ou des présences, qui font écho à des temporalités et permettent de repenser les centralités.
Axes du laboratoire
Axe 1 – Mobilité, ancrage et dynamiques spatiales
Financement et participants
Partenaires: LISST (Université de Toulouse, UMR 5193), CEIFR (EHESS, Paris), Institut religions, cultures et modernité, Université de Lausanne (Suisse), Départment Asian and North African Studies, Université Ca’Foscari, Venise (Italie), Centre marocain des sciences sociales (Maroc), Département d’histoire, Université du Québec à Montréal (Canada), Department of Sociology, Brandeis University, Boston (Etats-Unis d’Amérique), Institute for Contemporary Jewry, Université hébraïque de Jérusalem (Israël), Université de Buenos-Aires, laboratoire CEIL-CONICET (Argentine), Centre de recherche français de Jérusalem (Israël).
Coordinatrice principale : C. Bordes-Benayoun (CNRS-LISST)
Scientifiques référents à Migrinter :W. Berthomière et Y.Scioldo-Zürcher
GDRI du CNRS, 2014-2017
Gérer le consentement aux cookies
Nous utilisons des cookies pour optimiser notre site web et notre service.
Fonctionnel
Toujours activé
The technical storage or access is strictly necessary for the legitimate purpose of enabling the use of a specific service explicitly requested by the subscriber or user, or for the sole purpose of carrying out the transmission of a communication over an electronic communications network.
Préférences
The technical storage or access is necessary for the legitimate purpose of storing preferences that are not requested by the subscriber or user.
Statistiques
The technical storage or access that is used exclusively for statistical purposes.The technical storage or access that is used exclusively for anonymous statistical purposes. Without a subpoena, voluntary compliance on the part of your Internet Service Provider, or additional records from a third party, information stored or retrieved for this purpose alone cannot usually be used to identify you.
Marketing
The technical storage or access is required to create user profiles to send advertising, or to track the user on a website or across several websites for similar marketing purposes.