Actualité du labo

Socio-anthropologie des judaïsmes

Description

S’il existe en France et en Europe une tradition de recherche en sociologie et anthropologie du fait juif (études pionnières en France dans les années 1960, en Belgique ou en Grande- Bretagne par exemple…), les travaux conduits aujourd’hui sont dispersés dans différents lieux de recherche et leur mise en dialogue mérite d’être encouragée. Cet émiettement constitue aussi un obstacle à l’internationalisation de la recherche française dans ce domaine, tant du point de vue de sa visibilité que de celui de la comparaison qu’impose la géographie même de l’objet. Toutes ces dimensions de l’inscription socio-spatiale contribuent à cerner le fait juif sans le réduire à une approche par trop ethnocentrée ou localisée.

Il s’agit d’étudier les juifs, ou plus modestement celles et ceux qui se réclament du judaïsme, non seulement pour eux-mêmes mais pour ce qu’ils nous révèlent de nos sociétés où le communautaire, l’ethnique, le religieux sont sollicités et mobilisés aujourd’hui avec une force inédite. Concernant les lieux et les migrations, il ne s’agit pas tant de penser selon une dialectique lieux de départ / lieux d’arrivée, lieux qui seraient tantôt en opposition tantôt en relative continuité les uns avec les autres, mais plutôt de retracer l’histoire des populations en situation de migration, en privilégiant la construction de leurs interactions sociales dans de nouvelles géographies. Les problématiques en ont été renouvelées par la collaboration entre ethnologues et géographes qui mérite d’être poursuivie. L’espace du monde juif contemporain est considéré ici comme un espace public, ouvert au monde, à des mondes, par des enchevêtrements, mais aussi des porosités, des passages qui soulignent des jeux de frontières, des absences ou des présences, qui font écho à des temporalités et permettent de repenser les centralités.

Axes du laboratoire

Axe 1 – Mobilité, ancrage et dynamiques spatiales

Financement et participants

Partenaires: LISST (Université de Toulouse, UMR 5193), CEIFR (EHESS, Paris), Institut religions, cultures et modernité, Université de Lausanne (Suisse), Départment Asian and North African Studies, Université Ca’Foscari, Venise (Italie), Centre marocain des sciences sociales (Maroc), Département d’histoire, Université du Québec à Montréal (Canada), Department of Sociology, Brandeis University, Boston (Etats-Unis d’Amérique), Institute for Contemporary Jewry, Université hébraïque de Jérusalem (Israël), Université de Buenos-Aires, laboratoire CEIL-CONICET (Argentine), Centre de recherche français de Jérusalem (Israël).

Coordinatrice principale : C. Bordes-Benayoun (CNRS-LISST)

Scientifiques référents à Migrinter :W. Berthomière et Y.Scioldo-Zürcher

GDRI du CNRS, 2014-2017

Mineurs en mobilité et échelle du droit

Description

Ce projet a pour objectif de valoriser un patrimoine scientifique composé de récits de vie et d’instruments juridiques, collectés par les laboratoires impliqués dans le cadre de programmes sur les « Mineurs isolés étrangers », originaires d’Afrique subsaharienne, du Maghreb ou d’Asie centrale, notamment. A cette fin, l’équipe entend promouvoir une approche transversale, sciences sociales et sciences juridiques, autour d’un objet commun, les mineurs en mobilité. Il s’agit de comprendre le rapport qu’ils entretiennent avec les évènements consécutifs de l’application du droit au fil de leur parcours, et le sens qu’ils leur attribuent. Dans ce cadre, la représentation cartographique est mobilisée pour interroger le droit comme élément de la géographie des migrations. Parallèlement, une analyse approfondie des dispositions normatives concernant le droit de l’enfant et le droit des migrants est proposée. Ces connaissances nouvelles visent aussi à favoriser le dialogue entre diverses institutions (scientifiques, gouvernementales et associatives) tant aux échelles locales qu’à l’échelle internationale.

Axes du laboratoire

Axe 1 – Mobilité, ancrage et dynamiques spatiales

Axe 2 – Normes en migration et migration des normes

Financement et participants

Coordinateurs principaux : Nelly Robin (CEPED-Migrinter), Florian Aumont (Université de Poitiers, CECOJI)

Référent Scientifique Migrinter : Nelly Robin

ACI Université de Poitiers, 2015-2016, porteur

Partenaires institutionnels : CEPED, CECOJI, Migrinter, SSI (Genève, Suisse), Université de Bamako (UFR de droit)

Membres de Migrinter impliqués dans le projet : Florian Aumont, Hawa Ba, Lucie Bacon, Nelly Robin

L’expérience éducative et Scolaire et la construction de l’Altérité des Jeunesses et Enfances minorisées

Description

Le projet SAJE fédère des équipes travaillant sur les expériences socio-scolaires d’enfants et de jeunes dont eux ou leurs familles font figure d’étrangers. Il s’agit d’analyser le rapport social, notamment dans sa dimension subjective, de ces jeunes acteurs (6-18 ans) aux institutions éducatives et scolaires en interrogeant la cohérence et les formes de leur articulation. La recherche vise à comprendre, dans une perspective territoriale, les diverses participations sociales des enfances et jeunesses minorisées (primo-migrants ou directement liés à la question de la migration ou de l’itinérance). La notion de participation sociale permet d’envisager une hétérogénéité des normes de citoyenneté et de se dégager d’une approche trop normative de l’intégration ou de la mobilité sociale. Elle offre d’interroger précisément les formes de recompositions des ressources et contraintes émanant des univers migrants et de la société majoritaire ainsi que leurs effets sur les diverses enfances et jeunesses évoluant dans des espaces relégués et ségrégués de différentes villes.

Axes du laboratoire

Axe 1 – Mobilité, ancrage et dynamiques spatiales

Financement et participants

2015-2016, Programme MSHS 2015 financé sur les reliquats CPER, porteur

Coordinateurs: Cédric Audebert (Migrinter), Mainténa Armagnague (INS HEA Suresnes), Isabelle Rigoni (INS HEA Suresnes).

Partenaires institutionnels : Migrinter, Groupe de recherche sur le handicap, l’accessibilité et les pratiques éducatives et scolaires (Grhapes, EA 7287), Aménagement, Développement, Environnement, Santé et Sociétés (ADESS, UMR 5185), Laboratoire interdisciplinaire de recherche sur les transformations des pratiques éducatives et sociales (LIRTES, EA 7313), Sociologie, philosophie et socio-anthropologie politiques (SOPHIAPOL, EA 3932), Centre Émile Durkheim (CED, UMR 5116).

Chercheurs de Migrinter impliqués dans le projet : Cédric Audebert, Corentin Bailleul, Céline Bergeon, William Berthomière, L. Francisque, Daniel Senovilla Hernandez, Sara Przybil, Marie-Françoise Valette.

Territoires des mineurs en mobilités et normes juridiques

Description

Le projet a pour objectif de valoriser un patrimoine scientifique composé de récits de vie et de textes législatifs. À cette fin, l’équipe entend promouvoir une approche transversale, sciences sociales et sciences juridiques, autour d’un objet commun « les mineurs en mobilité ». Il s’agit de comprendre le rapport qu’ils entretiennent avec les événements consécutifs de l’application du droit au fil de leur parcours et le sens qu’ils leur attribuent. Dans ce cadre, la représentation cartographique est mobilisée pour interroger le droit comme élément de la géographie des migrations. Ces connaissances nouvelles visent aussi à favoriser le dialogue entre diverses institutions (scientifiques, gouvernementales et associatives) tant aux échelles locales (Poitiers, Paris) qu’à l’échelle internationale.

Axes du laboratoire

Axe 1 – Mobilité, ancrage et dynamiques spatiales

Axe 2 – Normes en migration et migration des normes

Financement et participants

Programme MSHS 2015 financé sur les reliquats CPER, Porteur

Partenaires associés : Migrinter, CECOJI Centre d’études sur la coopération juridique internationale (EA 7353 univ. Poitiers), IDP Institut Droit Public (EA 2623 Univ. Poitiers), MIGREUROP, OSIWA Fondation Open Society, Association Hors la Rue.

Coordinateurs principaux : N. Robin (CEPED/Migrinter), P. Lagrange (Université de Poitiers), D. Senovilla (Migrinter)

Chercheurs de Migrinter impliqués dans le projet: N. Robin, D. Senovilla, C. Roussel, O. Clochard, A. Vié, M.F. Valette, L. Bacon, S. Przybyl.