SOUTENANCE DE THÈSE – PASCALINE CHAPPART

Retours volontaires, retours forcés hors d’Europe.

Une socio-anthropologie de l’éloignement des étrangers. Le cas de la France

Sous la direction d’Alain Morice, directeur de recherche au CNRS

Jury composé de :

  • Olivier Clochard : Chargé de recherche au CNRS, Université de Poitiers
  • Véronique Lassailly-Jacob : Professeur de géographie, Université de Poitiers
  • Alain Morice : Directeur de recherche au CNRS, Université Paris 7
  • Antoine Pécoud : Professeur de sociologie, Université Paris 13
  • Philippe Rygiel : Professeur d’histoire, Université Paris 10
  • Jocelyne Streiff-Fénard : Directrice de recherche au CNRS, Université de Nice

A partir du cas de la politique d’aide au retour volontaire en France, cette recherche propose une interprétation des politiques d’éloignement des étrangers en situation irrégulière, telles qu’elles sont formulées à l’échelle de l’Union européenne sous l’angle du « retour ». Le principe d’expulsion est maintenant transposé dans le champ de l’action sociale, sous la forme de divers dispositifs d’assistance humanitaire qui masquent la dimension de contrainte contenue dans l’objectif final de faire sortir les étrangers du territoire. Ce brouillage amène à s’intéresser aux ressorts matériels et symboliques de la domination qui s’exerce sur les « retournés » par le biais de cette assistance, où s’observe un retournement du rapport des expulsables à leur départ, rebaptisé « volontaire ».

En tenant bout à bout l’étude des processus de renvoi et des expérience d’après-retour, il s’agit de mettre en perspective les mythologies et les réalités du phénomène. Pour ce faire, on examine, à travers les mécanismes de relégation, l’ensemble des acteurs et des institutions participant à l’aménagement d’un espace transnational de prise en charge sociale reliant les pays de renvoi aux pays d’où venaient les émigrés, particulièrement dans les effets sociopolitiques et anthropologique que leurs opérations produisent.

Aller au contenu principal