Arts et Migrations #4 Danse et anthropologie : travers et traversées de frontières

La séance #4 du séminaire « Arts et Migrations » du Jeudi 3 février 2022, s’intitule « Danse et anthropologie : travers et traversées de frontières ».

Conférence de Marie Lasserre, doctorante en anthropologie à l’EHESS et Thierno Ndiaye, danseur et chorégraphe.

À l’origine duo de piano et de danses sabar, la performance Travers imaginée par Marie Lasserre et Thierno Ndiaye, entièrement basée sur la thèse de la première et sur les cheminements migratoires individuels et collectifs du deuxième, approche l’anthropologie par la danse, approche la danse par l’anthropologie. Comment ces deux territoires se côtoient dans des frictions arts et sciences ? Il s’agit d’aborder les expériences migratoires par la collaboration entre recherche et pratique artistique. Ou comment évoquer des traversées de frontières multiples en traversant les frontières disciplinaires ?

Dans le cadre du cycle de conférences Migrations internationales et lutte contre les discriminations, en partenariat avec l’Espace Mendès France et le laboratoire Migrinter – Unité mixte de recherche du CNRS et de l’université de Poitiers. Direction scientifique pour Migrinter : Brenda le Bigot et Jordan Pinel, et Héloïse Morel pour l’Espace Mendès France.

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e-Migrinter – # 22

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Couverture du n°22 – Crédits : Dessin : Mélina Vigneron. Infographie : e-migrinter 2020, Nelly Martin 2021.

 

e-Migrinter innove avec son premier numéro varia accessible sur la plateforme open-edition. S’y « rencontrent » des articles de différents horizons, issus du séminaire organisé par le Réseau Migration en 2017, ou inscrits dans la continuité du numéro 21 de la revue publié en 2020 « Famille et migration ». Dans ces articles scientifiques, mais aussi à travers les autres rubriques (note de lecture, vie du laboratoire), la thématique de la parole des migrant·es et des discours sur les migrations s’illustre finalement comme un fil rouge, à suivre en parcourant ce numéro.

Ont collaboré à ce numéro :
Brenda Le Bigot***, Tony Rublon*, Lydie Déaux*, Carole Tardif**, Jordan Pinel, Camille de Vulpillières, Jose Manuel Gomez Lozano, Calvin Minfegue, Nelly Martin
[* Secrétaire de rédaction, ** Assistante d’édition, *** Rédactrice en chef].

jmm – #6

L’équipe de la revue Jeunes et Mineurs en Mobilité (JMM) a le plaisir de vous annoncer la publication en ligne du n° 6 de la revue intitulé « Les espaces d’apprentissage et de formation des jeunesses en migration » et coordonné par deux doctorant.e.s du laboratoire Migrinter : Lydie Déaux et Benjamin Naintré. 
Les six articles que compte ce dossier invitent à requestionner nos conceptions de la formation et de l’apprentissage à l’aune de la multiplicité et de l’ambivalence des situations personnelles, familiales et administratives qui caractérisent les jeunesses migrantes. Si l’école en est le lieu clé, nous proposons néanmoins de déplacer notre regard sur les espaces « hors-cadre » et de considérer comment l’institution scolaire est amenée, parfois malgré elle, à interagir avec d’autres espaces, temps et instances de socialisation privilégiés par les jeunes et leur entourage, ce qui n’est pas sans effet sur leurs parcours et leurs aspirations. 
Vous pouvez dès à présent et sans modération aller visiter le site de l’OMM (l’Observatoire de la Migration des Mineurs) pour accéder aux différentes parties du numéro : https://o-m-m.org/index.php/2021/12/06/jmm-no-6/
Il est aussi possible de le télécharger dans sa totalité via ce lien (format pdf) : http://o-m-m.org/wp-content/uploads/2021/12/JMM6-vdef-1.pdf
A diffuser, plus que jamais, dans vos réseaux !
 
Lydie Déaux et Benjamin Naintré pour la revue Jeunes et Mineurs en Mobilité (JMM)

Arts et Migrations #3 L’hospitalité en actions artistiques

La séance #3 du séminaire « Arts et Migrations » du Jeudi 6 janvier 2022 s’intitule « L’hospitalité en actions artistiques ». Conférence de Sylvie Marchand.

La Krar (lyre) est l’instrument de musique des Azmaris, poètes-conteurs exilés en France qui fuient les dictatures de la Corne de l’Afrique. Le smartphone est l’outil connecté indispensable à la migration, et un vecteur de créations pour les artistes. Leur fusion fait du « Krar’Phone » une interface génératrice de relations artistiques entre les personnes porteuses de cultures multiples.

Dans des camps et centres d’hébergement d’urgence de demandeurs d’Asile, l’ethnologue et artiste Sylvie Marchand rencontre de nombreux jeunes arrivés de dizaines de pays du monde. Échoués en bordure des états de droit, invisibles, ils rencontrent en Europe un océan d‘indifférence. Mais ils gardent la force, inscrite dans leur chair, de leur art, de leur langue maternelle, de leurs danses, qui viennent fertiliser leur renaissance, et nos cultures. Ainsi prend corps un élan inédit de créations multiformes, multilingues, écho des polyphonies de la mondialité.

Formée aux arts du cirque, anthropologue des religions diplômée de Langues ‘O et réalisatrice d’œuvres numériques, Sylvie fédère une constellation d’artistes autour de créations nomades : transhumances, pérégrination vers Compostelle, pastoralisme Mongol ou Kirghiz, rituels tarahumaras, migrations internationales. Ses œuvres éclairent les racines rituelles de l’art et célèbrent la puissance créatrice des mouvements migratoires.

Application Azmari : cgeomap.eu/azmari
Lien : gigacircus.net

Dans le cadre du cycle de conférences Migrations internationales et lutte contre les discriminations, en partenariat avec l’Espace Mendès France et le laboratoire Migrinter – Unité mixte de recherche du CNRS et de l’université de Poitiers. Direction scientifique pour Migrinter : Brenda le Bigot et Jordan Pinel, et Héloïse Morel pour l’Espace Mendès France.

Modalités d’accès :

Tous publics.
Sur réservation.
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Arts et Migrations #2 Migrations en littérature : politiques de la fiction

La séance #2 du séminaire « Arts et Migrations » du Jeudi 2 décembre 2021, s’intitule « Migrations en littérature : politiques de la fiction ».

La deuxième séance du cycle de conférences « Arts et Migrations » coorganisé par Migrinter et l’Espace Mendes France, à Poitiers, a eu lieu à l’Espace Mendes France, salle confluence.

Nous écouterons « Dire les politiques de la fiction en littérature », par Elara Bertho, docteure en littérature, chargée de recherche au CNRS (Les Afriques dans le Monde, CNRS / Université de Bordeaux).

À partir d’un choix de textes récents qui racontent la « traversée », Elara Bertho montrera les choix politiques qui président à la représentation de la migration en littérature. Mohamed Mbougar Sarr (nouveau Goncourt pour son dernier ouvrage), Armand Gauz, Sylvie Kandé, Hakim Bah : quatre voix nouvelles qui explorent les différents genres (théâtre, poésie, roman) pour entendre l’expérience de la migration. Cette conférence s’articule au dossier paru dans Multitudes (76/2019) consacré aux migrations en littérature.

Merci de vous inscrire (réservation gratuite) à l’évènement via cette page

Brenda Le Bigot (Migrinter), Jordan Pinel (Migrinter), Héloïse Morel (Espace Mendes France)

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Affiche de la conférence « Dire les migrations en littérature : politiques de la fiction »

Colloque MigraPriv. 7-8 décembre 2021, Aubervilliers

L’Institut Convergence Migration organise en partenariat avec Migrinter un colloque à Aubervilliers sur les migrations privilégiées les mardi 7 et mercredi 8 décembre 2021

À travers le questionnement de la catégorie « migration privilégiée », ce colloque se donne pour but de comprendre les rapports de pouvoir multiples qui se nouent autour de l’accès et de l’expérience de la mobilité internationale (Cresswell 2010, Croucher 2012). Le classement des passeports selon le nombre de pays auxquels ils donnent accès sans visa (Henley Passport Index) est un exemple emblématique de critère—la nationalité—ouvrant un privilège particulier au regard de la mobilité internationale. Mais l’enjeu du colloque est de complexifier la notion de privilège, qui embrasse potentiellement toutes les dimensions de l’expérience migratoire.

Relationnel, le privilège n’existe pas « en soi », il s’apprécie au regard des positions et des revendications de différents groupes sociaux dans un contexte donné (d’échelle variable, du local au global), et au regard d’un ou plusieurs rapports de pouvoir (nationalité, classe, race, genre, sexualité, etc.). Il engage aussi une dimension subjective parfois complexe : souvent minimisé pour être mieux défendu (Ferber, 2012), convoqué pour disqualifier ou mis en avant pour se distinguer, le privilège pose la question tant de la matérialité des rapports sociaux que de leur perception. La migration internationale offre une entrée empirique particulièrement riche pour aborder la notion de privilège, puisqu’elle consiste en un changement de référentiel, qui fait varier la position de celles et ceux qui partent. Cette catégorisation évolue dans le temps (Green 2008), et en fonction de cadres politiques et juridiques variables (Fabbiano et al. 2019). Au-delà, son usage dans la pratique de l’enquête peut aussi poser question, lorsque les groupes étudiés ne se reconnaissent pas dans le qualificatif de « privilégié ».

Ce colloque donne suite aux travaux menés dans le cadre du projet  migrapriv

Art et Migrations #1 Le singe et la centauresse. Mondialisation ibérique, circulations des arts et métissage

 

La séance #1 du séminaire « Arts et Migrations » du Jeudi 4 novembre 2021, s’intitule « Le singe et la centauresse. Mondialisation ibérique, circulations des arts et métissage ».

Cette séance ouvre le cycle de conférences coorganisé chaque année par le laboratoire Migrinter et l’Espace Mendes France, à Poitiers, qui portera pour cette saison 2021-2022 sur « Arts et migrations ».

Nous écouterons « Le singe et la centauresse. Mondialisation ibérique, circulations des arts et métissage », par Serge Gruzinski, historien, directeur de recherches émérite au CNRS, directeur d’études à l’EHESS Paris. Notre intervenant sera à distance, mais le dispositif permettra d’échanger avec lui à la suite de sa conférence.

Résumé :

Il s’agit de remettre la migration des arts de la Renaissance vers le Nouveau Monde dans le cadre et les dynamiques de la première mondialisation en insistant, d’une part, sur les rapports entre colonisation européenne et invasion artistique et, d’autre part, sur les réponses indigènes qui prennent toutes la forme de créations métisses.
La scène se passe au XVIe siècle entre la péninsule ibérique et le Mexique alors que, on l’ignore trop souvent, se met en place le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui.

La conférence est ouverte au public et nécessite une réservation (gratuite) sur le site de l’EMF ici.

Les organisateurs : Brenda Le Bigot, Jordan Pinel et Héloïse Morel

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Les représentations des migrations #6 Sauver des vies en méditerranée

La séance #6 du séminaire « Les représentations des migrations » du Jeudi 7 Octobre 2021, s’intitule « Sauver des vies en Méditerranée ».

  • la 6ème séance du séminaire Les représentations des migrations de 14 h 00 à 17h 00 avec Arnaud Banos (géographe, directeur de Recherche CNRS), Antoine Laurent (Marin sauveteur) et Maud Veith (photographe)
  • puis à partir de 18 h 00 à 20 h 00 à la maison des étudiants (MDE), visite de l’exposition Ils arrivent pieds nus par la mer de Maud Veith
Affiche de l'exposition du 7 octobre 2021 - Ils arrivent nus par la mer.
Affiche de l’exposition
Présentation d’Antoine Laurent
Présentation de Maud Veith
Maud Veith
Présentation de Arnaud Banos
Arnaud Banos
Antoine Laurent
Antoine Laurent

RENCONTRE AUTOUR DE GILDAS SIMON

La création du champs d’étude des migrations internationales

Poitiers, MSHS – salle des conférences

28 septembre 2021, 9h – 17h30

La journée sera retransmise en direct sur la WEB-TV de l’université de Poitiers.

Cette journée dédiée à Gildas Simon, fondateur de Migrinter, a comme objectif d’opérer un retour sur sa contribution et son parcours scientifique. Ses travaux ont déterminé le positionnement scientifique original de notre laboratoire et la place singulière qu’il occupe dans le panorama français et international des études migratoires. Depuis sa création en 1985, Migrinter a réalisé une ouverture disciplinaire de la géographie vers l’histoire, le droit, la sociologie, l’anthropologie et la démographie. Gildas Simon a eu un rôle fondamental dans le développement de cette perspective et dans l’articulation entre les activités de recherche, de formation, d’édition et de documentation. Il a été à l’origine de la mise en place d’un enseignement spécifique sur les migrations internationales avec la création d’un diplôme d’études approfondies – DEA – à partir de 1991  ; d’une activité éditoriale scientifique, création de la Revue Européenne des Migrations Internationales – REMI – en 1985, et du développement dès 1985 d’un important centre de ressources documentaires sur le thème.

Lors de cette rencontre, il s’agira d’interroger la contribution de Gildas Simon à la création du champ des études migratoires en France et de son autonomisation, en s’appuyant sur quatre principes à la fois théoriques et méthodologiques : l’articulation des différentes échelles d’analyse (du quartier à l’échelle mondiale) ; l’adoption d’un « regard depuis le Sud » pour étudier les faits migratoires ; une recherche prenant en compte l’ensemble de l’espace migratoire (pays d’installation et pays d’origine ainsi que les autres pôles d’installation) ; le développement d’une approche pluridisciplinaire. Cette posture s’est développée dès la fin des années 1980 et se base sur l’adoption d’un regard spatialisé. Mais, dès la création du laboratoire Migrinter, Gildas Simon et ses collègues ont eu le souci d’inviter à Migrinter des chercheur·e·s venant d’autres disciplines que la géographie tout en développant des coopérations avec des chercheur·e·s originaires des pays étudiés. Cette orientation a permis le déploiement de recherches sur les migrations autour de thèmes novateurs (le rôle joué par les émigré·e·s dans l’urbanisation et le commerce ethnique en France ; les relations avec les pays d’origine et la participation des migrant·e·s aux projets de développement) ainsi que des concepts tels que ceux de champ migratoire ou de circulation. L’héritage de Gildas Simon a été poursuivi et l’équipe a consolidé ses paradigmes de recherche articulés autour de quatre principes : la centralité de l’action du· migrant ; la conceptualisation du champ migratoire comme étant organisé autour des routes et des parcours migratoires ; l’articulation des dimensions spatiales et temporelles ; le dépassement d’une approche dichotomique et stato-centré.

Nous pensons que tracer l’histoire de notre laboratoire à travers la figure de Gildas Simon apporte un éclairage intéressant sur la manière dont s’est réalisée progressivement l’institutionnalisation des études migratoires en France. Réunir des chercheur·e·s qui ont participé à cet «  essai d’épistémologie collective  » expérimenté à Migrinter et les faire dialoguer, à travers une perspective interdisciplinaire, avec d’autres chercheur·e·s ayant contribué eux·elles aussi au développement des études migratoires permet un retour réflexif sur la manière dont les épistémologies et les méthodologies des études migratoires contribuent au dialogue tant scientifique que politique sur la thématique.

Adelina Miranda, Emmanuel Ma Mung, Gilles Dubus

Territoires et savoirs partagés

Ateliers réflexifs entre acteurs de la solidarité et de la recherche

Programme du 16 au 21 mai 2021

Programme de territoires et savoirs partagés - ateliers du briançonnais
Programme des ateliers

Les ateliers sont réservés (sauf table ronde) à un nombre restreint des acteurs de la recherche et de la solidarité. La journée de Vendredi est consacrée aux Territoires partagés, l’espace saisi par ses acteurs, la journée de samedi aux Savoirs partagés : La recherche saisie par les acteurs – politiques & pratiques de la recherche et dimanche à une synthèse des débats et aux recommandations.

Ouverture par François HERAN (Chaire Migrations et Sociétés – Collège de France, Institut Convergences Migrations)

Clôture par Michel AGIER (École des hautes études en sciences sociales, ICM, IRD)

TerritoiresSavoirsPartagés_affiche_de_atelier
Télécharger l’affiche de l’atelier Territoires et Savoirs Partagés – Ateliers du briançonnais
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