Morphogenèse d’un système migratoire
Émergence(s), Développement(s), Transformation(s) du système migratoire Colombie-Espagne (1988-2014)
Jury composé de :
- William Berthomière, Directeur de Recherche au CNRS (co-directeur de la thèse)
- Aron Cohen Amselem, Professeur à l’Université de Grenade
- Clarisse Didelon, Professeure à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
- Françoise Dureau, Directrice de Recherche à l’IRD
- François Héran, Directeur de Recherche à l’INED
- Christophe Imbert, Maître de Conférences à l’Université de Poitiers (co-directeur de la thèse)
- Eva Lelièvre, Directrice de Recherche à l’INED
- Joaquín Recaño Valverde, Professeur à l’Université Autonome de Barcelone
Résumé : Ce travail ambitionne d’analyser le déploiement de près d’un demi-million de migrants, de la Colombie vers l’Espagne et de l’Espagne vers d’autres horizons. Les dynamiques ayant conduit à l’émergence du système migratoire colombien en Espagne à la fin des années 1990, à ses développements de 2000 à 2007, ainsi qu’aux transformations observées depuis la crise de 2008 y sont étudiées à plusieurs échelles : projets migratoires individuels, réseaux familiaux, réseaux migratoires, réseaux urbains. L’hypothèse d’auto-organisation permet d’étudier les contributions différenciées des migrants à la structuration du système migratoire et réciproquement le rôle du système dans la structuration des parcours migratoires des individus. Le recours à une observation multiscalaire – articulant données d’ordre macroscopique (données censitaires, registres de population) et microdonnées individuelles (Encuesta Nacional de Inmigrantes 2007) – ainsi que multi-site (sources colombiennes et espagnoles), a nourri une réflexion sur la « morphogenèse » d’un système migratoire particulier et a permis de confronter cet apport empirique aux hypothèses des grands travaux fondateurs des études migratoires qui sont continument mobilisés et discutés au long des quatre parties de ce manuscrit.