Actualité du laboratoire
Arts et Migrations #3 L’hospitalité en actions artistiques
La séance #3 du séminaire « Arts et Migrations » du Jeudi 6 janvier 2022 s’intitule « L’hospitalité en actions artistiques ». Conférence de Sylvie Marchand.
La Krar (lyre) est l’instrument de musique des Azmaris, poètes-conteurs exilés en France qui fuient les dictatures de la Corne de l’Afrique. Le smartphone est l’outil connecté indispensable à la migration, et un vecteur de créations pour les artistes. Leur fusion fait du « Krar’Phone » une interface génératrice de relations artistiques entre les personnes porteuses de cultures multiples.
Dans des camps et centres d’hébergement d’urgence de demandeurs d’Asile, l’ethnologue et artiste Sylvie Marchand rencontre de nombreux jeunes arrivés de dizaines de pays du monde. Échoués en bordure des états de droit, invisibles, ils rencontrent en Europe un océan d‘indifférence. Mais ils gardent la force, inscrite dans leur chair, de leur art, de leur langue maternelle, de leurs danses, qui viennent fertiliser leur renaissance, et nos cultures. Ainsi prend corps un élan inédit de créations multiformes, multilingues, écho des polyphonies de la mondialité.
Formée aux arts du cirque, anthropologue des religions diplômée de Langues ‘O et réalisatrice d’œuvres numériques, Sylvie fédère une constellation d’artistes autour de créations nomades : transhumances, pérégrination vers Compostelle, pastoralisme Mongol ou Kirghiz, rituels tarahumaras, migrations internationales. Ses œuvres éclairent les racines rituelles de l’art et célèbrent la puissance créatrice des mouvements migratoires.
Application Azmari : cgeomap.eu/azmari
Lien : gigacircus.net
Dans le cadre du cycle de conférences Migrations internationales et lutte contre les discriminations, en partenariat avec l’Espace Mendès France et le laboratoire Migrinter – Unité mixte de recherche du CNRS et de l’université de Poitiers. Direction scientifique pour Migrinter : Brenda le Bigot et Jordan Pinel, et Héloïse Morel pour l’Espace Mendès France.
Modalités d’accès :
Tous publics.
Sur réservation. En savoir plus

Arts et Migrations #2 Migrations en littérature : politiques de la fiction
La séance #2 du séminaire « Arts et Migrations » du Jeudi 2 décembre 2021, s’intitule « Migrations en littérature : politiques de la fiction ».
La deuxième séance du cycle de conférences « Arts et Migrations » coorganisé par Migrinter et l’Espace Mendes France, à Poitiers, a eu lieu à l’Espace Mendes France, salle confluence.
Nous écouterons « Dire les politiques de la fiction en littérature », par Elara Bertho, docteure en littérature, chargée de recherche au CNRS (Les Afriques dans le Monde, CNRS / Université de Bordeaux).
À partir d’un choix de textes récents qui racontent la « traversée », Elara Bertho montrera les choix politiques qui président à la représentation de la migration en littérature. Mohamed Mbougar Sarr (nouveau Goncourt pour son dernier ouvrage), Armand Gauz, Sylvie Kandé, Hakim Bah : quatre voix nouvelles qui explorent les différents genres (théâtre, poésie, roman) pour entendre l’expérience de la migration. Cette conférence s’articule au dossier paru dans Multitudes (76/2019) consacré aux migrations en littérature.
Merci de vous inscrire (réservation gratuite) à l’évènement via cette page
Colloque MigraPriv. 7-8 décembre 2021, Aubervilliers
À travers le questionnement de la catégorie « migration privilégiée », ce colloque se donne pour but de comprendre les rapports de pouvoir multiples qui se nouent autour de l’accès et de l’expérience de la mobilité internationale (Cresswell 2010, Croucher 2012). Le classement des passeports selon le nombre de pays auxquels ils donnent accès sans visa (Henley Passport Index) est un exemple emblématique de critère—la nationalité—ouvrant un privilège particulier au regard de la mobilité internationale. Mais l’enjeu du colloque est de complexifier la notion de privilège, qui embrasse potentiellement toutes les dimensions de l’expérience migratoire.
Relationnel, le privilège n’existe pas « en soi », il s’apprécie au regard des positions et des revendications de différents groupes sociaux dans un contexte donné (d’échelle variable, du local au global), et au regard d’un ou plusieurs rapports de pouvoir (nationalité, classe, race, genre, sexualité, etc.). Il engage aussi une dimension subjective parfois complexe : souvent minimisé pour être mieux défendu (Ferber, 2012), convoqué pour disqualifier ou mis en avant pour se distinguer, le privilège pose la question tant de la matérialité des rapports sociaux que de leur perception. La migration internationale offre une entrée empirique particulièrement riche pour aborder la notion de privilège, puisqu’elle consiste en un changement de référentiel, qui fait varier la position de celles et ceux qui partent. Cette catégorisation évolue dans le temps (Green 2008), et en fonction de cadres politiques et juridiques variables (Fabbiano et al. 2019). Au-delà, son usage dans la pratique de l’enquête peut aussi poser question, lorsque les groupes étudiés ne se reconnaissent pas dans le qualificatif de « privilégié ».
Art et Migrations #1 Le singe et la centauresse. Mondialisation ibérique, circulations des arts et métissage
La séance #1 du séminaire « Arts et Migrations » du Jeudi 4 novembre 2021, s’intitule « Le singe et la centauresse. Mondialisation ibérique, circulations des arts et métissage ».
Cette séance ouvre le cycle de conférences coorganisé chaque année par le laboratoire Migrinter et l’Espace Mendes France, à Poitiers, qui portera pour cette saison 2021-2022 sur « Arts et migrations ».
Nous écouterons « Le singe et la centauresse. Mondialisation ibérique, circulations des arts et métissage », par Serge Gruzinski, historien, directeur de recherches émérite au CNRS, directeur d’études à l’EHESS Paris. Notre intervenant sera à distance, mais le dispositif permettra d’échanger avec lui à la suite de sa conférence.
Résumé :
Il s’agit de remettre la migration des arts de la Renaissance vers le Nouveau Monde dans le cadre et les dynamiques de la première mondialisation en insistant, d’une part, sur les rapports entre colonisation européenne et invasion artistique et, d’autre part, sur les réponses indigènes qui prennent toutes la forme de créations métisses.
La scène se passe au XVIe siècle entre la péninsule ibérique et le Mexique alors que, on l’ignore trop souvent, se met en place le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui.
La conférence est ouverte au public et nécessite une réservation (gratuite) sur le site de l’EMF ici.
Les organisateurs : Brenda Le Bigot, Jordan Pinel et Héloïse Morel
Les représentations des migrations #6 Sauver des vies en méditerranée
La séance #6 du séminaire « Les représentations des migrations » du Jeudi 7 Octobre 2021, s’intitule « Sauver des vies en Méditerranée ».

- la 6ème séance du séminaire Les représentations des migrations de 14 h 00 à 17h 00 avec Arnaud Banos (géographe, directeur de Recherche CNRS), Antoine Laurent (Marin sauveteur) et Maud Veith (photographe)
- puis à partir de 18 h 00 à 20 h 00 à la maison des étudiants (MDE), visite de l’exposition Ils arrivent pieds nus par la mer de Maud Veith

RENCONTRE AUTOUR DE GILDAS SIMON
La création du champs d’étude des migrations internationales
Poitiers, MSHS – salle des conférences
28 septembre 2021, 9h – 17h30
La journée sera retransmise en direct sur la WEB-TV de l’université de Poitiers.
Cette journée dédiée à Gildas Simon, fondateur de Migrinter, a comme objectif d’opérer un retour sur sa contribution et son parcours scientifique. Ses travaux ont déterminé le positionnement scientifique original de notre laboratoire et la place singulière qu’il occupe dans le panorama français et international des études migratoires. Depuis sa création en 1985, Migrinter a réalisé une ouverture disciplinaire de la géographie vers l’histoire, le droit, la sociologie, l’anthropologie et la démographie. Gildas Simon a eu un rôle fondamental dans le développement de cette perspective et dans l’articulation entre les activités de recherche, de formation, d’édition et de documentation. Il a été à l’origine de la mise en place d’un enseignement spécifique sur les migrations internationales avec la création d’un diplôme d’études approfondies – DEA – à partir de 1991 ; d’une activité éditoriale scientifique, création de la Revue Européenne des Migrations Internationales – REMI – en 1985, et du développement dès 1985 d’un important centre de ressources documentaires sur le thème.
Lors de cette rencontre, il s’agira d’interroger la contribution de Gildas Simon à la création du champ des études migratoires en France et de son autonomisation, en s’appuyant sur quatre principes à la fois théoriques et méthodologiques : l’articulation des différentes échelles d’analyse (du quartier à l’échelle mondiale) ; l’adoption d’un « regard depuis le Sud » pour étudier les faits migratoires ; une recherche prenant en compte l’ensemble de l’espace migratoire (pays d’installation et pays d’origine ainsi que les autres pôles d’installation) ; le développement d’une approche pluridisciplinaire. Cette posture s’est développée dès la fin des années 1980 et se base sur l’adoption d’un regard spatialisé. Mais, dès la création du laboratoire Migrinter, Gildas Simon et ses collègues ont eu le souci d’inviter à Migrinter des chercheur·e·s venant d’autres disciplines que la géographie tout en développant des coopérations avec des chercheur·e·s originaires des pays étudiés. Cette orientation a permis le déploiement de recherches sur les migrations autour de thèmes novateurs (le rôle joué par les émigré·e·s dans l’urbanisation et le commerce ethnique en France ; les relations avec les pays d’origine et la participation des migrant·e·s aux projets de développement) ainsi que des concepts tels que ceux de champ migratoire ou de circulation. L’héritage de Gildas Simon a été poursuivi et l’équipe a consolidé ses paradigmes de recherche articulés autour de quatre principes : la centralité de l’action du· migrant ; la conceptualisation du champ migratoire comme étant organisé autour des routes et des parcours migratoires ; l’articulation des dimensions spatiales et temporelles ; le dépassement d’une approche dichotomique et stato-centré.
Nous pensons que tracer l’histoire de notre laboratoire à travers la figure de Gildas Simon apporte un éclairage intéressant sur la manière dont s’est réalisée progressivement l’institutionnalisation des études migratoires en France. Réunir des chercheur·e·s qui ont participé à cet « essai d’épistémologie collective » expérimenté à Migrinter et les faire dialoguer, à travers une perspective interdisciplinaire, avec d’autres chercheur·e·s ayant contribué eux·elles aussi au développement des études migratoires permet un retour réflexif sur la manière dont les épistémologies et les méthodologies des études migratoires contribuent au dialogue tant scientifique que politique sur la thématique.
Adelina Miranda, Emmanuel Ma Mung, Gilles Dubus
Territoires et savoirs partagés
Ateliers réflexifs entre acteurs de la solidarité et de la recherche
Programme du 16 au 21 mai 2021
Les ateliers sont réservés (sauf table ronde) à un nombre restreint des acteurs de la recherche et de la solidarité. La journée de Vendredi est consacrée aux Territoires partagés, l’espace saisi par ses acteurs, la journée de samedi aux Savoirs partagés : La recherche saisie par les acteurs – politiques & pratiques de la recherche et dimanche à une synthèse des débats et aux recommandations.
Ouverture par François HERAN (Chaire Migrations et Sociétés – Collège de France, Institut Convergences Migrations)
Clôture par Michel AGIER (École des hautes études en sciences sociales, ICM, IRD)
Le site de Migrinter fait peau neuve !
Le site vient d’être restructuré. La charte graphique et le logo ne sont pas encore mis en place, et vos idées et suggestions sont les bienvenues.
L’ancien logo :

Voici en vrac les propositions de logo présentées dans le questionnaire qui circule.
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Proposition n°2 -
Proposition n°3 -
Proposition n°5 -
Proposition n°6 -
Proposition n°7 -
Proposition n°8 -
Proposition n°4
Festival International de Géographie 2019

L’édition 2019 du Festival International de Géographie s’est tenu à Saint-Dié-des-Vosges les 4, 5 et 6 octobre 2019.
https://www.fig.saint-die-des-vosges.fr/le-festival/editions
Le directeur scientifique de cette édition était Olivier Clochard.
Retrouvez le programme ICI.